Impacts écophysiologiques de l’Esca : résilience des ceps et effet des modes de taille
Auteur / Autrice : | Loris Ouadi |
Direction : | Patrice Rey, Jean-Christophe Domec |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Écologie évolutive, fonctionnelle et des communautés |
Date : | Soutenance le 17/12/2019 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences et Environnements (Talence, Gironde ; 1999-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Santé et agroécologie du vignoble (INRA Bordeaux-Aquitaine) |
Jury : | Président / Présidente : Laurence Geny-Denis |
Examinateurs / Examinatrices : David Gramaje, Patrice This | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Stéphane Compant, Christophe Bertsch |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L’Esca est une maladie du bois de la vigne caractérisée par la formation initiale de nécroses dans le bois puis par l’apparition, parfois irrégulière, de symptômes foliaires d’une année à l’autre. Le point clé pour comprendre pourquoi un tissu de bois sain de ceps matures se nécrose consiste à déterminer les facteurs favorisant l’activité pathogène des champignons, voire d’autres microorganismes tels les bactéries, et leur aptitude à dégrader les tissus du bois. Les pratiques culturales à l’origine de blessures comme la taille, augmenteraient la sensibilité des vignes aux infections par les principaux agents pathogènes associés à ce dépérissement. Dans ce contexte, une première approche a consisté à étudier l’expression de l’Esca au cours du temps (3 années) en mesurant son impact sur la physiologie des ceps. La discrimination entre ceps sains et symptomatiques, basée sur le suivi d’indicateurs foliaires (e.g. activité photosynthétique, conductance stomatique ou de composés phénoliques), n’est pas pertinente pour une détection précoce. Des différences significatives ne sont observées qu’au moment, ou à la suite, de l’expression des premiers symptômes. Par contre, la mesure des flux de sève s’est avérée efficace dans la détection des ceps symptomatiques, plusieurs semaines avant l’apparition des symptômes foliaires. Son suivi pourrait donc devenir un outil intéressant dans le cadre d’une détection précoce de l’Esca. Une seconde approche consistait à comparer deux modes de taille des ceps. Après 3 ans de suivis, les paramètres physiologiques étudiés sont homogènes pour tous les ceps. Par contre, une différenciation semble s’établir au niveau des cônes de dessiccation, ce qui induirait une dangerosité pour les flux de sève plus conséquente pour la modalité taille dite « conventionnelle » par rapport à celle censée respecter les vaisseaux in planta. Au final, on peut émettre l’hypothèse que l’interaction, ainsi que le lien, entre les symptômes internes (i.e. nécroses dans le bois) et externes (i.e. au niveau des feuilles) se ferait au niveau des flux de sève qui constitueraient donc un site d’étude privilégié pour cette maladie