Thèse soutenue

Implication des récepteurs à domaine discoïdine dans la résistance à la thérapie ciblée au cours du mélanome

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Auteur / Autrice : Margaux Sala
Direction : Frédéric Saltel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie Cellulaire et Physiopathologie
Date : Soutenance le 12/12/2019
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Talence, Gironde ; 1993-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : BordeAux Research In Translational Oncology (2016-2021) - BordeAux Research In Translational Oncology (2016-2021)
Jury : Président / Présidente : Martin Teichmann
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Saltel, Martin Teichmann, Sophie Tartare-Deckert, Aubin Penna, David Santamaria
Rapporteur / Rapporteuse : Sophie Tartare-Deckert, Aubin Penna

Mots clés

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Résumé

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La combinaison de deux traitements, un anti-BRAF et un anti-MEK est actuellement utilisée en première ligne de traitement dans la prise en charge des patients ayant un mélanome métastatique porteur de la mutation somatique BRAF V600E. Cependant, le problème majeur dans le mélanome est l'acquisition d'une résistance cellulaire chez 80% des patients, qui est associée à une augmentation de la formation de métastases, notamment due à l'hyper-activation de la voie des MAP kinases. Or, les récepteurs à domaine discoïdine DDR1 et DDR2 sont capables d’activer cette voie de signalisation. Les DDRs sont surexprimés dans de nombreux cancers où ils sont associés à des phénomènes de résistance et de récidives. Notre projet a donc pour but d’analyser l’implication des DDRs dans la résistance des cellules tumorales de mélanome à la thérapie ciblée. En premier lieu, nous avons déterminé que les DDRs sont surexprimés dans les cellules résistantes au Vemurafenib par rapport aux cellules sensibles. L’hypothèse posée est que les lignées cellulaires résistantes, malgré la bithérapie, sont capables de suractiver la voie des MAP kinases par l'induction des DDRs. De plus, nous avons démontré que la diminution de l’expression des DDRs par des inhibiteurs des DDRs, comme le Dasatinib ou le CR-13542, induit une diminution de la prolifération tumorale due à une baisse du niveau d’activité de la voie MAP kinase. Enfin, nous avons confirmé ces résultats in vivo, dans un modèle murin de xénogreffe. Par conséquent, nous avons identifié les DDRs comme étant de nouvelles cibles thérapeutiques chez les patients résistants atteints de mélanome métastatique. De ce fait, nous proposons que le Dasatinib (possédant déjà une autorisation de mise sur le marché) puisse être utilisé en deuxième intention, après un traitement à la bithérapie ciblée, chez les patients résistants surexprimant les DDRs.