Thèse soutenue

Les productions Levallois en Altaï : identification, émergence, variabilité

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Auteur / Autrice : Camille Lesage
Direction : Jacques JaubertAndrey Krivoshapkin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Préhistoire
Date : Soutenance le 20/12/2019
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences et Environnements (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : De la Préhistoire à l'Actuel : Culture, Environnement et Anthropologie (Talence)
Jury : Président / Présidente : Anne Delagnes
Examinateurs / Examinatrices : Jacques Jaubert, Andrey Krivoshapkin, Anne Delagnes, Marie-Hélène Moncel, Victor P. Chabai, Nicolas Zwyns
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Hélène Moncel, Victor P. Chabai

Résumé

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Les montagnes de l’Altaï, au sud de la Russie, ont livré de nombreuses séries paléolithiques dans divers contextes (grottes, abris et sites de plein air). Des études anthropologiques et archéologiques récentes ont établi l’importance de cette zone, qui témoigne de mouvements de populations complexes concernant au moins trois espèces humaines, les Néandertaliens, les Hommes modernes et les Dénisoviens, ces derniers étant exclusivement associés aux ensembles de l’Altaï. Le contexte culturel de l’occupation de ces hominines est déjà bien défini pour le début du Paléolithique supérieur. Cette étude vise à mieux caractériser les productions du Paléolithique moyen, à travers l’une de ses caractéristiques culturelles les plus importantes, la technologie Levallois.À cette fin, nous avons entrepris une révision du matériel provenant de certaines séquences clés de l’Altaï, en essayant de reconstruire les différentes chaînes opératoires mises en place pour la production des produits désirés, précédemment reconnus comme Levallois. Les séries analysées couvrent une longue période chronologique, du Paléolithique moyen ancien (Denisova, couche 22 de la Salle centrale, datée par RTL à 220-280 ka), aux niveaux associés au Paléolithique supérieur (Ust’-Kanskaya, couches 3 à 1), et proviennent de grottes et de sites de plein air, ce qui nous permet d’établir une comparaison chronologique et régionale. Nos résultats montrent que les ensembles Levallois de la région sont assez homogènes ; que la technologie Levallois est apparue en Altaï plus tard que ce qui avait été avancé précédemment, avec une différence d’environ 100 000 ans ; et enfin, qu’elle est comparable à ce qui a été découvert dans les régions voisines. Ces traits communs expriment probablement des contacts et échanges depuis/vers la région de l’Altaï.