Diabète et risque de démence
Auteur / Autrice : | Éric Frison |
Direction : | Geneviève Chêne, Carole Dufouil |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Santé publique Epidémiologie |
Date : | Soutenance le 04/12/2019 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Bordeaux population Health |
Jury : | Président / Présidente : Hélène Jacqmin-Gadda |
Examinateurs / Examinatrices : Geneviève Chêne, Carole Dufouil, Hélène Jacqmin-Gadda, Marie-Aline Charles, Olivier Hanon, Olivier Godefroy | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Aline Charles, Olivier Hanon |
Mots clés
Résumé
Le diabète de type 2 est un facteur de risque de démence mais aucun bénéfice d’un contrôle intensif de l’hyperglycémie n’a été démontré jusqu’à présent. Nous avons exploré plusieurs explications potentielles à ces résultats. Tout d’abord, le diabète étant une cause importante de mortalité, nous avons estimé le risque de démence associé au diabète en tenant compte du risque compétitif de décès, dans une cohorte en population générale âgée française. Le diabète était associé à un risque plus élevé de démence et à une réduction de 2 à 3 ans de l’espérance de vie sans démence, sans qu’aucune caractéristique modificatrice de l’effet du diabète ne soit identifiée. Ces résultats confirment l’intérêt de la prévention et du traitement du diabète pour la réduction du risque de démence, pour l’ensemble des personnes âgées diabétiques. Nous avons ensuite estimé le rôle de médiation joué par différentes modifications cérébrales dans l’association entre diabète et statut cognitif. D’une part, nous avons montré que l’effet délétère du diabète sur le risque de démence était significativement médié par un effet distinct sur l’atrophie cérébrale et les lésions cérébrovasculaires, en population générale âgée. D’autre part, nous avons montré que l’effet délétère du diabète sur les performances cognitives était significativement médié par une neurodégénérescence plus élevée, indépendamment des lésions cérébrovasculaires et des biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer. Ces résultats concordants suggèrent l’importance de l’effet direct du diabète sur la neurodégénérescence. Les perturbations métaboliques liées au diabète pouvant expliquer cette association doivent être explorées.