Thèse soutenue

Prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant (PTME) au Mozambique : engagement dans les soins et défis programmatiques de la stratégie B+

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Auteur / Autrice : Laurence Ahoua-Leray
Direction : François Dabis
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Santé publique Epidémiologie
Date : Soutenance le 20/09/2019
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Bordeaux population Health
Jury : Président / Présidente : Valériane Leroy
Examinateurs / Examinatrices : François Dabis, Valériane Leroy, Marie-Louise Newell, Nicolas Nagot, Renaud Becquet
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Louise Newell, Nicolas Nagot

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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En 2015, l’Organisation Mondiale de la Santé a mis en oeuvre des nouvelles lignes directrices sur la prévention de la transmission de la mère à l'enfant (PTME) du VIH recommandant à toutes les femmes enceintes et allaitantes séropositives, d'initier la trithérapie antirétrovirale à titre de traitement à vie (option B+). Cependant, il existe de plus en plus d'inquiétudes quant à l'efficacité de cette stratégie pour réduire réellement la transmission verticale du VIH à la lumière des défis programmatiques de sa mise en oeuvre ; on observe en particulier des niveaux sous-optimaux de suivi dans les soins chez le couple mère/enfant en Afrique sub-Saharienne. Notre thèse vise à évaluer, d’un point de vue de santé publique, l’engagement dans les soins du couple mère/enfant en prenant l’exemple du Mozambique, pays connu pour avoir l'une des prévalences du VIH les plus élevées au monde. Nous analysons, plus particulièrement trois aspects importants de l’engagement dans les soins : la cascade de soins prénatale, la rétention des femmes enceintes séropositives initiant la trithérapie antirétrovirale et la couverture dudépistage du VIH chez l’enfant exposé.Nous observons dans ce contexte mozambicain une couverture élevée du dépistage du VIH, une amélioration significative de la couverture du traitement antirétroviral au cours du temps et une meilleure acceptation du traitement chez les femmes enceintes séropositives. Cependant,la rétention dans les soins à la fin de la première année du traitement antirétroviral chez les femmes enceintes VIH+ et la couverture du dépistage du VIH chez les nourrissons exposés restent sous-optimales. Nous concluons que les interventions visant à améliorer l’engagementdans les soins du couple mère-enfant doivent être systématiquement encouragées. Enfin, nous soulignons la grande hétérogénéité des définitions des indicateurs utilisées dans les différents programmes de PTME.Ce travail met en évidence les lacunes dans l'engagement du couple mère-enfant dans les soins pour la PTME et ses conséquences sur l'élimination virtuelle de la transmission vertical du VIH. Nous soulignons également l’importance d’une approche consensuelle pour mesurer les indicateurs clés afin de permettre des comparaisons à l’échelle nationale et internationale. Les efforts visant à suivre les femmes sous traitement tout au long de leur vie, en veillant à ce que leurs nourrissons exposés au VIH reçoivent les soins attendus jusqu'à ce que leur statut VIH définitif soit déterminé, constituent la pierre angulaire de l’obtention d'une génération sans Sida pédiatrique d'ici 2030.