Thèse soutenue

Les lieux du politique dans les cités d'Ionie et de Carie à l'époque hellénistique

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Auteur / Autrice : Julie Bernini
Direction : Pierre FröhlichJean-Charles Moretti
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire, langues, littérature anciennes
Date : Soutenance le 06/12/2019
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Ausonius-Institut de recherche sur l'Antiquité et le Moyen âge (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Francis Prost
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Fröhlich, Jean-Charles Moretti, Patrice Hamon, Riet van Bremen, Sophia Aneziri
Rapporteurs / Rapporteuses : Patrice Hamon, Riet van Bremen

Résumé

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L’étude conjointe des textes épigraphiques et des vestiges datés entre le IVe et le Ier siècle av. J.-C. a permis d’engager une réflexion sur la pratique politique des Grecs de cette période. Elle fut marquée par la construction de nombreux édifices fréquentés par les citoyens pour des activités politiques. Ces lieux ne peuvent pas pour autant être définis comme les sièges de ces institutions au sens où ils leur seraient spécifiquement dédiés. Les cités procédèrent au regroupement de ces bâtiments en bordure d’agora pour former des ensembles monumentaux, dominés dans ces régions, à partir du IIe siècle av. J.-C., par de grands bouleutèria. Lieux d’exercice du pouvoir collectif, mais aussi de mise en scène de la communauté civique, ces complexes apparaissent comme les lieux du politique par excellence. Le choix des cités de l'Ionie et de la Carie, îles adjacentes comprises, a fourni un observatoire contrasté de leur évolution des lieux du politique. En effet, s'il s'agit d'une aire culturelle relativement homogène, où la période hellénistique se caractérise par la construction d’une culture démocratique commune, les cités de cet espace ont connu des histoires et donc des évolutions différentes. Certains villes, fondées ou refondées sur des sites libres de constructions offrirent des lieux d’innovations potentiels où pouvaient se développer de grands ensembles, sans la contrainte de structures monumentales antérieures, alors que d’autres cités durent composer avec un tissu urbain plus dense et plus ancien. Dans tous les cas, le facteur déterminant dans la forme prise par les lieux du politique semble avoir été la topographie du site, qu’il s’agisse d’un site en terrasses ou d’un site de plaine sur le littoral. Enfin, l’existence des lieux du politique était conditionnée par la capacité de chaque cité à financer leur construction. Ainsi, si la multiplication de ces complexes politiques est indéniable et si leur configuration semble obéir à des principes partagés par tous, la composition de ces ensembles demeura propre à chaque cité.