Thèse soutenue

Les réseaux culturels et groupes de pression catholiques de l'immigration espagnole en France (1939-1976)

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Auteur / Autrice : Aubin Gonzalez
Direction : François Godicheau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études ibériques et ibéro-américaines
Date : Soutenance le 04/12/2019
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Sciences, Philosophie, Humanités (Bordeaux)
Jury : Président / Présidente : Mercédès Yusta Rodrigo
Examinateurs / Examinatrices : Martí Marín i Corbera, Stéphane Michonneau, María Aránzazu Sarría Buil
Rapporteurs / Rapporteuses : Martí Marín i Corbera, Stéphane Michonneau

Résumé

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En partant d'une analyse de la place des groupes catholiques dans la mobilisation transnationale en faveur de l'Espagne républicaine, ces pages sont consacrées aux différentes stratégies et politique d'encadrement développé en directions des groupes d'Espagnols installés en France entre 1939 et 1976. Entre la fin de la Guerre civile et la mort de Franco, l'antifranquisme est loin de constituer un ensemble de groupes et de spécificités culturelles homogènes. Dans le sillage tracé des travaux menés ces dernières années sur la/les cartographie(s) de la mobilisation en faveur de l'Espagne républicaine, ce travail analyse les pratiques solidaires en faveur de l'Espagne républicaine entre 1936 et 1940, comme des pratiques soumises à l'assujettissement d'objectif politique émanant de différentes institutions. Puis, à l'aune d'une nouvelle donne géopolitique internationale qui favorise l'émergence de nouvelles étiquettes politiques fondées sur deux systèmes d'entente opposées (Bloc de l'Ouest, Bloc de l'Est), de nouveaux critères d'indentification marquent la fin d'un encadrement institutionnel fondé exclusivement sur les étiquettes politiques de la guerre civile. Le maintien de Franco au pouvoir oblige la plupart des groupes d'Espagnols, qu'ils soient pro ou antifranquistes, à négocier leurs modalités de participation à la vie de la société française. Pour certains groupes catholiques antifranquistes, ces modalités de négociations avec la société d'accueil supposent nécessairement l'intervention de cadres institutionnels qui ne sont plus exclusivement espagnols. Si jusqu'au début des années soixante, le régime franquiste se présente comme le seul défenseur d'une culture espagnole pensée comme catholique et anti-communiste, il en va tout autrement après l'ouverture du Concile Vatican II. Pour certaines institutions catholiques comme pour ses acteurs syndicaux, apostoliques ou religieux, la conversion à un catholicisme d'action et/ou d'engagement constitue, entre le début des années 60 et la première moitié des années 70, une troisième voie d'expression antifranquiste qui permet aux émigrés et leur famille de ne pas rompre avec leur culture d'origine.