Thèse soutenue

Spatialités individuelles et jeux de places dans l'espace public urbain : de quelques perspectives géographiques à propos des militaires en opération Vigipirate/Sentinelle

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Auteur / Autrice : Arthur Oldra
Direction : André-Frédéric Hoyaux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 26/11/2019
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Passages (Pessac, Gironde ; Pau ; Talence, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Nadine Cattan
Examinateurs / Examinatrices : André-Frédéric Hoyaux, Michel Lussault, Christophe Pajon, Anne Muxel, William Berthomière
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Lussault, Christophe Pajon

Résumé

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Cette thèse tente de comprendre le régime d'occupation de l'espace public, en s'intéressant à la place des militaires du plan Vigipirate et de l'opération Sentinelle. En partant du postulat que les militaires en patrouille dans l’espace public urbain sont allogènes à l’environnement socio-spatial dans lequel ils interviennent, l’on suggère que les citadins entretiennent avec eux un rapport particulier qui serait révélateur de leur manière d'être et de faire avec les autres par l'espace. Ce rapport entre citadins et militaires se concrétise individuellement par des spatialités (mises à proximité ou à distance, physiques ou symboliques) et collectivement par des jeux de places et de placements c'est-à-dire des logiques d'assignation/désignation ou d'auto-assignation/auto-désignation à être ou non à tel endroit selon une position sociale, des normes spatiales et un emplacement. Cette tension interne de légitimation entre ce "qui est" et "ce qui devrait être" exprime justement ce régime d'occupation de l'espace. Plus encore, parce que les situations d'interactions ou de coprésences perçues/vécues entre citadins et militaires ne sont jamais homogènes et unilatérales, ces jeux de places ne peuvent être considérés comme ayant lieu dans une seule dimension. L'approche défendue ici sera de tenter d'épuiser ces mécanismes de places et de placement en approchant différentes perspectives depuis lesquelles ces places sont appréhendées par les acteurs : en tant que militaire en opération, en tant que réserviste dans l'Armée de terre, en tant que citadin. On espère pouvoir ainsi montrer que, multidimensionnelles et constamment réactualisées, les places occupées ainsi que les rôles tenus donnent à comprendre un espace performatif toujours en tension.