Pigments et colorants dans l'art de l'estampe japonaise ukiyo-e (XVIIIe - XIXe siècles) : apports de l'imagerie hyperspectrale et de la spectroscopie infrarouge
Auteur / Autrice : | Carole Biron |
Direction : | Rémy Chapoulie, Laurent Servant |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences Archéologiques |
Date : | Soutenance le 28/11/2019 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de recherche sur les archéomatériaux (France) |
Jury : | Président / Présidente : Christophe Marquet |
Examinateurs / Examinatrices : Rémy Chapoulie, Laurent Servant, Maria João Melo, Gwénaëlle Le Bourdon, Josefina Pérez Arantegui | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christophe Marquet, Maria João Melo |
Mots clés
Résumé
Les ukiyo-e désignent les estampes produites au Japon entre le XVIIe et le XIXe siècle. Elles sont le reflet des changements sociaux et économiques de la société japonaise pendant la période d’Edo (1615-1868), ère de paix et de prospérité, et adoptent une nouvelle iconographie représentant des scènes de la vie quotidienne et des plaisirs de la vie. Les techniques et les matériaux employés par les artistes évoluent également. Les premières estampes colorées apparaissent au début du XVIIIe siècle et au XIXe siècle, avec l’ouverture économique du Japon, des pigments chimiques importés d’Occident enrichissent la palette chromatique disponible. La collection Torralba (Musée de Saragosse, Espagne) comprend un fonds d’estampes ukiyo-e représentatives du XVIIIe et XIXe siècle. L’accès à ce corpus nous donne l’opportunité d’étudier les matériaux utilisés grâce à des méthodes adaptées, non invasives et sans contact, afin de suivre l’évolution de la technique et/ou des matériaux (locaux ou importés) employés. Un développement méthodologique est impératif afin d’analyser et de caractériser ces matériaux (pigments, colorants, liants, support), notamment les colorants organiques, difficiles à identifier. Les techniques de spectroscopie de réflectance dans l’infrarouge et d’imagerie hyperspectrale sont théoriquement capables de discriminer les matériaux organiques et inorganiques. Cependant les œuvres analysées sont souvent des systèmes complexes et les données obtenues sont la plupart du temps difficiles à interpréter de manière certaine. Il est donc indispensable de mettre en place une stratégie multi analytique afin de croiser les données et d’obtenir un maximum d’informations pour permettre l’identification des matériaux. L’étude de l’évolution des matériaux au cours du temps permet ainsi d’obtenir des informations importantes du point de vue de l’histoire de l’art et des techniques, reflets notamment des évolutions culturelles et sociétales au Japon au cours du XIXe siècle.