Thèse soutenue

L'édification d'une gendarmerie nationale au Gabon, 1945-1969

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Auteur / Autrice : Sidina Noël Mvou Kounta
Direction : Claire Laux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire moderne et contemporaine
Date : Soutenance le 11/06/2019
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Les Afriques dans le monde (Pessac, Gironde ; 2011-....)
Jury : Président / Présidente : Bénédicte Thibaud
Examinateurs / Examinatrices : Claire Laux, Wilson-André Ndombet, Arnaud-Dominique Houte, Benoît Haberbusch
Rapporteurs / Rapporteuses : Wilson-André Ndombet, Arnaud-Dominique Houte

Résumé

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La Gendarmerie nationale gabonaise est une des plus anciennes institutions militaires du Gabon moderne. Elle est chargée d'assurer la défense de l'intégrité du territoire national, le maintien de l'ordre public et la sécurité des personnes et des institutions. L'étude historique de cette force militaire montre que sa construction est indissociable de celle de l'État. Elle est non seulement le témoin sûr de l'évolution de cet État depuis 1945, mais elle participe également par son rôle à sa fabrication. Les deux institutions sont des legs de la colonisation française. La gendarmerie gabonaise est aussi une œuvre de la coopération militaire franco-gabonaise. Sa création officielle remonte au 30 décembre1960, quatre mois après l'accession du Gabon à l'indépendance. L'héritage de la gendarmerie de l'Afrique équatoriale française, qui sert de base à sa mise sur pied, est composé des unités territoriales et mobiles (brigades, postes, pelotons), des hommes, des règlements ainsi que des équipements et des infrastructures. La France intervient dans le cadre de la coopération militaire pour son organisation, l’encadrement et la formation des hommes, puis l'aide matérielle et financière. Mais, loin d'être évidente, l'édification de la Gendarmerie nationale gabonaise s'est effectuée dans des conditions marquées par les ambiguïtés de la politique française mêlant stratégies d'influence et actions de progrès. À cela s'ajoute, la complexité des rapports des autorités politiques gabonaises avec les premières élites militaires. Ces faits, qui altèrent quelque peu sa constitution et ses liens avec l'État, n'empêchent pas au Gabon d'organiser une gendarmerie selon le modèle français et de l'employer comme outil de la construction de l’État.