Thèse soutenue

L'action urbaine écologique de Bordeaux Métropole : le plafond de verre de la nature ou la conflictualité tacite des pratiques de l'aménagement

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Ophélie Touchard
Direction : Michel Favory
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aménagement de l'espace et urbanisme
Date : Soutenance le 05/03/2019
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Passages (Pessac, Gironde ; Pau ; Talence, Gironde)
Jury : Président / Présidente : François Mancebo
Examinateurs / Examinatrices : Michel Favory, Gilles Pinson, Denis Martouzet, Agnès Berland-Berthon
Rapporteurs / Rapporteuses : Gilles Pinson, Denis Martouzet

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse propose d’étudier la prise en compte des écosystèmes urbains dans les pratiques publiques de l’aménagement de Bordeaux Métropole. À travers une approche interdisciplinaire à la croisée de l’urbanisme et de la science politique, cette analyse s’inscrit à la suite des recherches sur les visions plurielles de la nature comme espace de l’urbain et vise à mieux comprendre la faiblesse actuelle de l’action environnementale publique. L’approche retenue contribue ainsi à croiser action urbaine et action publique environnementale dans ce que nous qualifions d’action urbaine écologique. Les résultats de cette recherche s’appuient sur la mise en place d’une recherche-action, menée de 2014 à 2017 avec la Communauté Urbaine de Bordeaux (aujourd'hui Bordeaux Métropole). Il s’agissait de rentrer au cœur des pratiques professionnelles et décisionnelles de l’aménagement public bordelais, pour mieux décomposer les habitudes, les raisonnements et les logiques urbaines, en particulier celles qui représentaient des obstacles à la mise en place d’une action urbaine écologique. Nous verrons que l’action urbaine écologique de Bordeaux Métropole illustre de manière singulière le traitement ambigu actuel de la nature administrée et aménagée. La pluralité des interventions de l’intercommunalité bordelaise en matière de nature urbaine n’aboutit d’abord pas à une dimension intégrée et proactive de l’aménagement métropolitain. Elle se heurte à ce que nous appellerons un plafond de verre de la nature, qui nous amènera ensuite à soulever les logiques de la conflictualité tacite des pratiques écologiques de l’urbain. Nous mettrons enfin en évidence l’impensé spatial des pratiques aménagistes bordelaises qui se cache derrière les obstacles à la mise en place d’une action urbaine écologique.