Thèse soutenue

Rôle de l’autophagie dans l’ostéosarcome

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Auteur / Autrice : Olivier Camuzard
Direction : Valérie Pierrefite-Carle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 06/12/2019
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Sophia Antipolis, Alpes-Maritimes)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de Nice (1965-2019)
Jury : Président / Présidente : Thierry Virolle
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Virolle, Catherine Chaussain-Miller, Mojgan Djavaheri-Mergny, Georges Carle, Lucile Espert, Dominique Heymann
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Chaussain-Miller, Mojgan Djavaheri-Mergny

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L'ostéosarcome (OS) est une tumeur osseuse primitive qui touche les enfants et les adolescents. Malgré les traitements disponibles, la survie à 5 ans des patients métastatiques n’est que de 20%, ce qui rend urgent l’identification de nouvelles cibles thérapeutiques. L'autophagie est un processus de dégradation intracellulaire qui élimine et recycle les protéines et les organites endommagés afin de favoriser la survie cellulaire. Dans un contexte tumoral, des travaux récents ont montré que l'autophagie peut jouer un rôle dans le maintien et la différenciation des cellules couches cancéreuses (CSC), mais également participer à la modification du microenvironnement tumoral. Dans l'OS, l'autophagie semble être dérégulée, mais peu d'études se sont intéressées à son rôle dans les CSC et dans le microenvironnement. Le but de ce travail est donc d’analyser d’une part le rôle de l’autophagie des les CSC d’OS et d’autre part le rôle de l’autophagie dans les interactions entre l’OS et le microenvironnement osseux.Dans un premier temps, nous avons isolé deux populations enrichies en CSCs à partir de deux lignées d’OS et nous avons montré que l’activité autophagique de ces cellules est modifiée comparé aux lignées parentales correspondantes. Nous avons également montré que les CSC d’OS bloquent le processus autophagique lors de la différenciation induite par l'attachement. Enfin, nous avons démontré que la drogue anti-psychotique thioridazine induit de l’autosis, une mort cellulaire dépendante de l’autophagie et encore peu connue. Ces résultats suggèrent que l’autophagie est un mécanisme important dans les CSC d’OS et cibler ce processus peut constituer une nouvelle voie thérapeutique dans ces cellules.Dans un deuxième temps, nous avons analysé le rôle de l'autophagie dans les interactions entre l’OS et le microenvironnement osseux.Pour cela, grâce à un modèle de souris généré au laboratoire, nous avons tout d’abord analysé le développement de cellules d’OS dans un microenvironnement compétent ou déficient en autophagie dans les ostéoblastes (OB). Nos résultats indiquent qu’un défaut d’autophagie dans les OB modifie la matrice osseuse néosynthétisée et augmente la croissance tumorale et le potentiel métastatique au niveau pulmonaire. Nous avons ensuite analysé l’effet d’un défaut d’autophagie dans des cellules d’OS in vitro. Les cellules tumorales mutantes présentent une diminution significative de leur prolifération, migration, et efficacité de formation de sphères. Par ailleurs, ce défaut d’autophagie dans les cellules d’OS semble stimuler la formation d’ostéoclastes dans des expériences de coculture.L’ensemble de ces résultats suggère que (i) l'autophagie dans le microenvironnement osseux a un rôle antitumoral en limitant le développement et la progression métastatique de l’OS (ii) l'autophagie dans les cellules d’OS joue un rôle protumoral en maintenant les propriétés caractéristiques des cellules cancéreuses in vitro.