Thérapie cellulaire dans le traitement des fistules digestives survenant après chirurgie bariatrique
| Auteur / Autrice : | Imed Ben Amor |
| Direction : | Cédric Gaggioli |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Sciences de la vie et de la santé |
| Date : | Soutenance le 20/12/2019 |
| Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur (ComUE) |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Nice ; 1992-....) |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de recherche sur le cancer et le vieillissement (Nice) |
| établissement de préparation : Université de Nice (1965-2019) | |
| Jury : | Président / Présidente : Jean Gugenheim |
| Examinateurs / Examinatrices : Jean Gugenheim, Ibrahim Dagher, Jean-Louis Kraimps, Marjorie Piche, Radwan Kassir | |
| Rapporteurs / Rapporteuses : Ibrahim Dagher |
Mots clés
Résumé
L’obésité est un problème de santé publique dont l’incidence est de 15% en France, soit environ 6 millions de citoyens. L’obésité est une maladie mortelle et ampute l’espérance de vie de 20 ans suite aux complications induites (diabète, hypertension artérielle, cancer, dyslipidémie etc…).Le traitement médical est inefficace et seul le traitement chirurgical est efficace à long terme. Environ 60 000 procédures de chirurgie de l’obésité (gastrectomie en gouttière ou sleeve-gastrectomie ; gastric bypass, duodenal switch, anneau) sont réalisées par an en France et sont à l’origine de 2 à 10% de complications et de 0,5 à 2% de décès. La complication la plus redoutée est la fistule digestive qui est à l’origine d’infections de la cavité abdominale et expose au risque de décès dans 30% des cas s’il n’y a pas de traitement réalisé en urgence.La fuite digestive se voit dans 2% des cas et son traitement est long et nécessite plusieurs mois d’hospitalisation avec de nombreuses interventions endoscopiques et chirurgicales et de nombreux examens radiologiques et ne permet le tarissement de la fuite que dans 40% des cas.Les plaquettes contenues dans le plasma (PRP) sécrètent de nombreux facteurs de croissance qui favorisent la production de collagène et accélèrent la réparation tissulaire en favorisant la différenciation des cellules souches mésenchymateuses.Les cellules souches mésenchymateuses (CSM) ont une action anti-inflammatoire, anti-microbienne et immuno-modulatrice. L’association du PRP et des CSM améliorerait la cicatrisation.Nous avons mis au point un modèle de fistule gastrique post-chirurgie bariatrique chez le rat obèse Zucker (fa/fa) mâle et nous avons comparé la cicatrisation de cette fistule dans deux groupes de 48 rats chacun, l’un traité par simple toilette péritonéale et drainage, l’autre par l’injection de plasma riche en plaquettes et de cellules souches mésenchymateuses (PRP+CSM) en plus de la toilette péritonéale et du drainage.Le plasma riche en plaquettes et les cellules souches mésenchymateuses ont été prélevés chez des rats donneurs de la même souche Zucker (fa/fa).La cicatrisation de la fistule a été étudiée par un examen anatomo-pathologique (HES) entre les deux groupes après sacrifice de l’animal et prélèvement gastrique.L’analyse statistique des résultats a été réalisée par un modèle linéaire mixte généralisé (modèle GEE) qui a permis de mettre en évidence une différence significative de la cicatrisation à chaque étape en faveur du groupe PRP+CSM.L’association du PRP et des CSM est efficace dans le traitement des fistules digestives post-chirurgie bariatrique et ouvre la voie vers une utilisation à plus grande échelle en chirurgie digestive.