Thèse soutenue

Développement et implémentation de nouveaux biomarqueurs prédictifs dans le cancer du poumon non à petites cellules - du tissu à la biopsie liquide
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Simon Heeke
Direction : Paul Hofman
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 06/12/2019
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Sophia Antipolis, Alpes-Maritimes)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de Nice (1965-2019)
Laboratoire : Institut de recherche sur le cancer et le vieillissement (Nice, Alpes-Maritimes)
Jury : Président / Présidente : Nathalie Mazure
Examinateurs / Examinatrices : Nathalie Mazure, Catherine Alix-Panabieres, Benjamin Besse, Angela Märten, Albrecht Stenzinger
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Alix-Panabieres, Benjamin Besse

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Le cancer du poumon est la principale cause de décès liés au cancer dans le monde, tant chez les hommes que chez les femmes. Cependant, le traitement du cancer du poumon a radicalement changé au cours de ces dernières années avec la mise en place de chimiothérapies plus efficaces, mais surtout le développement de traitements ciblés qui permettent une approche thérapeutique personnalisée et avec l'introduction de l'immunothérapie qui a considérablement prolongé la survie de certains patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC). Bien que ces nouvelles approches thérapeutiques aient permis d'obtenir des réponses parfois spectaculaires, un nombre assez important de patients sont réfractaires à ces traitements. Dans ce contexte, le développement de nouveaux biomarqueurs permettant de sélectionner le meilleur traitement pour le bon patient et au bon moment est crucial pour améliorer les résultats cliniques des patients atteints de CPNPC. Tous les biomarqueurs actuellement à l’étude ne sont pas en mesure d'améliorer cette prédiction, en particulier, la mise en place de certains biomarqueurs en routine clinique est souvent difficile, alors que les résultats préliminaires obtenus in vitro ou même dans les essais cliniques initiaux étaient prometteurs. L'objectif de la thèse a été d’évaluer et d’implémenter de nouveaux biomarqueurs prédictifs de la réponse à l’immunothérapie et aux thérapies ciblées pour la sélection thérapeutique des patients atteints de CPNPC. Dans la première partie de la thèse, est abordé l’importance des biobanques et de la maitrise des ressources biologiques comme pierre angulaire du développement de ces nouveaux biomarqueurs. Nous avons mis en place un mode de fonctionnement qui permet d'entreposer en toute sécurité des collections biologiques d'intérêt et de les utiliser pour les études de recherche de biomarqueurs. Nous décrivons comment une biobanque dédiée à une seule pathologie peut être instaurée et utilisée à des fins de recherche.Au cours de cette thèse est abordée l'évaluation génomique de l'ADN libre plasmatique (cell-free DNA : cfDNA) pour la détection des mutations spécifiques du récepteur du facteur de croissance épidermique (Epidermal growth Factor Receptor : EGFR) est étudiée et évaluée. Nous avons analysé rétrospectivement 324 patients sur une période de trois ans à partir de trois tests biologiques utilisés en routine clinique et nous avons pu démontrer que ces tests sont très « robustes » mais doivent être étroitement contrôlés afin d’éviter de faux résultats positifs ou négatifs. Nous avons ensuite évalué le séquençage à haut débit de l’ADN plasmatique chez ces patients à l'aide d'un test interne développé au laboratoire et d'un test externe et nous avons pu démontrer que ces deux tests étaient fiables pour la détection des altérations génomiques du plasma en routine clinique. Dans la dernière partie de la thèse, je décris comment l'évaluation de grands panels de séquençage ciblés capables d'évaluer la charge tumorale mutationnelle peut être utilisée pour sélectionner les patients pouvant bénéficier d’une immunothérapie anti-tumorale et quels pièges doivent être évités afin d’utiliser ce biomarqueur en routine clinique.En résumé, cette thèse montre la place croissante des nouveaux biomarqueurs permettant la stratification des patients atteints CPNPC pour adapter rapidement leur traitement et décrit les différentes étapes de l’implémentation de ces biomarqueurs tissulaires et circulants dans les soins cliniques courants.