Thèse soutenue

Estimation de l'épaisseur des coulées de lave sur la Lune et le Mercure basée sur la modélisation de la dégradation topographique de cratères d’impact

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Auteur / Autrice : Jun Du
Direction : Mark WieczorekWenzhe Fa
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la planète et de l'univers
Date : Soutenance le 03/12/2019
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences fondamentales et appliquées (Nice ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de Nice (1965-2019)
Laboratoire : Laboratoire Joseph-Louis Lagrange (Nice, Alpes-Maritimes ; 2012-....) - Joseph Louis LAGRANGE
Jury : Président / Présidente : Yang Liu
Examinateurs / Examinatrices : Yang Liu, Zongyu Yue, Patrick Michel, Marco Delbo, Qiming Zeng, Nan Zhang
Rapporteur / Rapporteuse : Zongyu Yue, Patrick Michel

Résumé

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Dans cette étude, les cratères partiellement enterrés dans la maria lunaire et dans les plaines lisses septentrionales de Mercure ont été identifiés à l'aide de données récemment acquises concernant l'optique, l'élévation et la composition, et les épaisseurs de coulées de lave proches des cratères partiellement enterrés ont été estimées par modélisation numérique de leur dégradation topographique. Au chapitre 1, je présente d'abord le contexte géologique des plaines volcaniques de la Lune et de Mercure. Ensuite, je vais résumer toutes les méthodes qui ont été utilisées pour estimer l’épaisseur des coulées de lave sur la Lune et Mercure, ainsi que les progrès de la recherche sur la dégradation topographique du cratère. Au chapitre 2, je présente les ensembles de données de télédétection utilisés dans cette étude. Ensuite, les critères utilisés pour identifier les cratères partiellement enterrés sont discutés. Une méthode d'estimation de l'épaisseur des coulées de lave est proposée ultérieurement, basée sur la dégradation topographique de cratères partiellement enterrés. L'épaisseur de coulée de lave la mieux adaptée a ensuite été déterminée en minimisant la différence entre le profil final modélisé et le profil observé. Au chapitre 3, afin de résoudre l'équation de diffusion topographique, le profil d'altitude d'un nouveau cratère d'impact est construit comme condition initiale. Pour les cratères d’impact frais lunaires, nous avons construit un ensemble de profils topographiques qui prennent en compte à la fois la taille des cratères et les types de cibles. Pour les nouveaux cratères d’impact sur Mercure, nous avons construit des profils topographiques qui incluent uniquement des cratères de transition et complexes. Comme décrit au chapitre 4, les épaisseurs de basalte ont été inversées en utilisant 41 cratères de maria dont les bords sont complètement exposés. Le résultat montre que les épaisseurs estimées en basalte mare varient de 33 à 455 m, avec une valeur médiane de 105 m. Nous avons ensuite calculé le volume total et le taux d'éruption des basaltes des maria lunaires et avons constaté que le taux estimé d'éruption des basaltes des maria atteignait un sommet de 3,4 Ga, puis diminuait avec le temps, indiquant un refroidissement progressif de l'intérieur de la lune. Nous avons également constaté que la diffusivité topographique des cratères lunaires augmente avec le diamètre et est presque invariante dans le temps. Au chapitre 5, je présente un résultat similaire pour Mercure. Les épaisseurs de coulées de lave ont été inversées pour 17 cratères dont les bords ont été exposés et enduits de plus de 50% de leur circonférence. Le résultat montre que les épaisseurs de coulées de lave varient de 7 à 419 m, avec une valeur médiane de 218 m. Nous avons ensuite calculé le volume total et le taux d’éruption des coulées de lave. En comparant la diffusivité topographique sur la Lune à celle sur Mercure, on peut constater que les deux valeurs sont similaires. Comme indiqué au chapitre 6, il reste quelques problèmes à résoudre à l'avenir. Tout d'abord, j'ai utilisé une géométrie axisymétrique simple lors de la résolution analytique de l'équation de diffusion topographique et n'ai pas envisagé un processus de dégradation topographique entièrement tridimensionnel. Deuxièmement, les diffusivités topographiques inversées présentent un large intervalle d’incertitude et ne sont pas bien contraintes. Troisièmement, les cratères complexes ont généralement un mécanisme de formation compliqué et un fond géologique et une morphologie de cratère variables, ce qui entraîne une variabilité et une incertitude considérables des relations morphométriques du cratère.