Thèse soutenue

Optimisation automatisée de scénarios pour le système de champ magnétique poloïdal dans les tokamaks

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Auteur / Autrice : Xiao Song
Direction : Blaise FaugerasHolger Heumann
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences pour l'ingénieur
Date : Soutenance le 29/11/2019
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences fondamentales et appliquées (Nice ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de Nice (1965-2019)
Laboratoire : Laboratoire J.-A. Dieudonné (Nice) - Laboratoire Jean Alexandre Dieudonné
Jury : Président / Présidente : Jacques Blum
Examinateurs / Examinatrices : Jacques Blum, Guido Huijsmans, Emmanuel Witrant, Hervé Guillard
Rapporteur / Rapporteuse : Guido Huijsmans, Emmanuel Witrant

Résumé

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Cette thèse concerne le développement et l’application d’outils numériques permettant d’optimiser l’utilisation du système de champ magnétique poloïdal dans les tokamaks. Ce dernier est constitué d’un ensemble de bobines et d’alimentations électriques dont le rôle est de contrôler la forme et la position du plasma ainsi que de générer le courant plasma. Le contexte général de notre travail est décrit dans le Chapitre 1. Le Chapitre 2 présente notre approche du problème, qui consiste à appliquer des méthodes de contrôle optimal au problème d’Equilibre à Frontière Libre (EFL). Ce dernier est composé d’une équation d’équilibre des forces dans le plasma couplée aux équations de Maxwell dans l’ensemble du tokamak. L’outil numérique employé ici est le code FEEQS.M, qui peut être utilisé soit (dans le mode dit « direct ») pour résoudre le problème EFL soit (dans le mode dit « inverse ») pour minimiser une certaine fonction-coût sous la contrainte que les équations d’EFL soient satisfaites. Chacun de ces deux modes (« direct » et « inverse ») se subdivise en un mode « statique » (qui s’applique à un instant donné) et un mode « évolutif » (qui s’applique sur un intervalle de temps). Le code est écrit en langage Matlab et utilise la méthode des éléments finis. La nature non-linéaire du problème d’EFL est traitée au moyen d’itérations de Newton, et une méthode de type programmation séquentielle quadratique est appliquée pour les modes inverses. Nous soulignons que le mode « inverse évolutif » est, à notre connaissance, une caractéristique unique de FEEQS.M. Après avoir décrit les problèmes d’EFL ainsi que les méthodes numériques utilisées et quelques tests de FEEQS.M, nous présentons deux applications. La première, décrite dans le Chapitre 3, concerne l’identification du domaine opérationnel en termes d’équilibre plasma pour le tokamak ITER. Ce domaine est contraint par les limites du système de champ poloïdal portant par exemple sur les courants, forces ou champ magnétiques dans les bobines. Nous avons implémenté des termes de pénalisation dans la fonction-coût du mode « statique inverse » de FEEQS.M pour prendre en compte ces limites. Ceci nous a permis de calculer de façon rapide, rigoureuse et automatique le domaine opérationnel, ce qui représente un progrès substantiel par rapport aux méthodes « traditionnelles » qui impliquent une intervention humaine beaucoup plus lourde. La seconde application, présentée au Chapitre 4, concerne le développement d’une transition rapide d’une configuration plasma « limitée » à une configuration « divergée » au début d’une décharge dans le tokamak WEST. La motivation est ici la réduction de la contamination du plasma par les impuretés de tungstène. A cette fin, le code FEEQS.M est utilisé dans son mode « inverse évolutif ». Des données expérimentales de WEST sont utilisées pour paramétrer la simulation. Le calcul FEEQS.M fournit alors des trajectoires optimales pour les courants des bobines poloïdales et les voltages de leurs alimentations afin d’obtenir une transition « limité »-« divergé » rapide. Ces trajectoires sont testées d’abord sur le « simulateur de vol » WEST (qui embarque FEEQS.M en mode « direct évolutif » couplé à un système de rétroaction identique à celui utilisé dans WEST) et ensuite expérimentalement sur WEST. Ceci a permis de passer d’une transition durant 1s à une transition durant 200ms.