Reprogrammation efficace en neurones de projection corticofuges aux stades embryonnaires et postnatals chez la souris
Auteur / Autrice : | Torsten Felske |
Direction : | Michèle Studer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Interactions moléculaires et cellulaires |
Date : | Soutenance le 29/03/2019 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Nice ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de Nice (1965-2019) |
Laboratoire : Institut de biologie Valrose (Nice) - Institut de Biologie Valrose | |
Jury : | Président / Présidente : Thomas Lamonerie |
Examinateurs / Examinatrices : Thomas Lamonerie, Benedikt Berninger, Fanny Mann | |
Rapporteur / Rapporteuse : Benedikt Berninger, Fanny Mann |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le néocortex des mammifères est tangentiellement organisé en aires fonctionnelles et radialement divisé en six couches de neurones qui présentent chacune des projections, des morphologies et des patterns d’expression distinctes. Alors que les neurones de projection des couches supérieures projettent leurs axones dans d’autres couches du cortex ou vers l’hémisphère controlatéral, tel que les neurones calloseux, la plupart des neurones des couches inférieures, nommés neurones corticofuges, innervent des structures sous-corticales à travers la voie pyramidale. La perte de neurones corticofuges peut conduire à des désordres neurologiques sévères, tel que la sclérose latérale amyotrophique ou d’autres maladies et/ou lésions impliquées dans le tractus cortico-spinal. Étant donné que le cerveau adulte des mammifères ne dispose pas d’une capacité de régénération efficace et que, par conséquent, la perte de neurones devient permanente, des nouvelles méthodes de remplacement de neurones sont indispensables. Des études récentes ont révélé une plasticité surprenante des neurones post-mitotiques, qui peuvent être convertis en types cellulaires d’une lignée neuronale différente. Cette approche, appelée reprogrammation directe, contourne un état de pluripotence intermédiaire, est assez rapide et susceptible de conserver une signature épigénétique. L’expression forcée de facteurs de transcriptions, connu pour agir comme principaux régulateurs du destin cellulaire pendant le développement, est la meilleure stratégie pour convertir un type cellulaire en un autre. Cependant, il est encore difficile de comprendre dans quelle mesure des neurones, généré par reprogrammation directe, acquièrent les caractéristiques moléculaires du type cellulaire souhaité, jusqu’au stade de la spécification précise du sous-type. Le facteur de transcription FEZF2 est connu pour son rôle dans la spécification des neurones de projections sous-corticales de la couche 5, et une surexpression ectopique de Fezf2 peut convertir les couches supérieures ou les neurones striataux en neurones corticofuges de projection, même si cela est à faible efficacité.Durant ma thèse, j’ai utilisé Fezf2 et le co-adaptateur nucléaire Lmo4 pour reprogrammer efficacement les neurones calloseux de la couche supérieure en neurones corticofuges de la couche inférieure, à la fois, au stade embryonnaire et postnatale. Les cellules reprogrammées avec succès régulent négativement les marqueurs de la couche supérieure, alors que les marqueurs de la couche inférieure sont surexprimés considérablement. De plus, en utilisant des méthodes de traçage avancées, les cellules reprogrammées ont la capacité de projeter vers des cibles sous-corticales, tels que le thalamus, le peduncule cérébrale et la moelle épinière. Ces données démontrent un rôle synergique inattendu de Lmo4 avec Fezf2 dans la reprogrammation neuronale et révèlent un cocktail efficace pour la conversion de cellules neuronales en sous-types de neurones corticofuges de projection.