Thèse soutenue

Trois essais sur l’influence des stratégies d’entreprises sur la performance des filiales

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Auteur / Autrice : Ghahhar Zavosh
Direction : Patrick MussoLudovic Dibiaggio
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 10/04/2019
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Droit et sciences politiques, économiques et de gestion (Nice)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe de recherche en droit, économie et gestion (Valbonne, Alpes-Maritimes) - GREDEG
Jury : Président / Présidente : Frédéric Le Roy
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Musso, Ludovic Dibiaggio, Frédéric Le Roy, Tobias Kretschmer, Olivier Bertrand, Timothy Folta
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédéric Le Roy, Tobias Kretschmer

Résumé

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Cette thèse examine la façon dont les choix stratégique des firmes multi-établissements affectent la performance de leurs filiales et contribuent aux débats récurrents liés à la pertinence et l’importance de la stratégie d’entreprise. Dans le premier chapitre, nous nous intéressons à savoir le poids relatif des décisions stratégiques des sièges sociaux sur la performance de leurs établissements. Nous montrons l’incapacité des méthodes traditionnelles à rendre compte efficacement des effets entreprises. Nous soutenons en effet que les études précédentes sous-estiment systématiquement les effets entreprises car elles ne tiennent pas compte de l’hétérogénéité de l’impact des décisions des sièges sociaux sur leurs filiales. Une filiale peut recevoir une part très différente des ressources de l’entreprise. Par conséquent, le fait d’étudier toutes les filiales comme s’il s’agissait d’un seul groupe sous-estime systématiquement les effets entrepris. Nous soutenons plutôt qu’il est important de tenir compte de la variance induite par l’entreprise sur la performance des filiales. Nous appelons cette variance induite « effet entreprise variant », et montrons qu’elle est tout aussi importante que la valeur des effets entreprise standards, à savoir « les effets entreprise invariants ». Dans le deuxième chapitre nous nous sommes intéressés au débat relatif à l’efficacité des marchés de capitaux internes, comme une des sources essentielles d’hétérogénéité de la performance des filiales. La question centrale du débat consiste à discuter les modalités d’allocation optimale du capital. Les études empiriques mettent en évidence des montants d’allocation très au-dessus des niveaux optimaux dans des filiales qui ont des niveaux de croissance apparemment relativement faibles. Tenant compte à la fois du degré d’incertitude auquel une firme est confrontée lorsqu’elle décide d’allouer son capital et du niveau d’interdépendance de ses filiales, nous distinguons « les déviations inefficaces » des « déviations non nécessairement inefficaces ». Nous expliquons que les déviations par rapport à la logique de sélection des gagnants dans les décisions d’allocation de capital peuvent simplement refléter des intentions stratégiques différentes plutôt que des inefficacités d’allocation. De plus, nous soulignons le rôle de l’ampleur de l’expérience antérieure des dirigeants dans le domaine des filiales, en tant que source de compétences en allocation de capital des firmes, dans l’atténuation des déviations inefficaces et l’augmentation de la valeur de la corporation grâce à de meilleures pratiques d’allocation du capital. Le troisième chapitre incorpore les ressources financières à la théorie de redéploiement des ressources. La théorie standard a exclu les ressources financières qui, par définition, peut être allouée et ré-allouées à tout type d’investissement sans contrainte. Nous soutenons toutefois que, lors de l’affectation vers l’une de ses filiales de ressources financières à des investissements imparfaitement fongibles ou divisibles, telles que le capital physique, tel que des usines ou des technologies, le siège social achète également l’option de redéploiement de ces mêmes ressources dans le futur. En effet, le choix d’investissement présent doit être réalisé en tenant compte des coûts de redéploiement éventuels dans le futur. Par conséquent, la direction des flux de capitaux actuels entre les filiales ne sera pas simplement réalisée en fonction des opportunités actuelles de croissance relative du marché, mais aussi en fonction des coûts d’ajustement due aux redéploiements éventuels entre les filiales dans les périodes ultérieures. Cette extension permet d’étendre le champ d’études empiriques de la théorie du redéploiement de ressources non-financier. En effet, les études empiriques dans ce domaine ont été rares jusqu'à présent en raison du défi que représentent l'observation et la mesure du redéploiement des ressources non financières.