Thèse soutenue

L’anthroponymie à León : enjeux familiaux et culturels (IXe-XIIIe siècle)
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Auteur / Autrice : Okpobé Henriette Kré
Direction : Thomas Deswarte
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire médiévale
Date : Soutenance le 14/12/2019
Etablissement(s) : Angers
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Temps, Mondes, Sociétés (2015-...)
Laboratoire : Temps- Mondes- Sociétés / TEMOS
Jury : Président / Présidente : Cécile Treffort
Examinateurs / Examinatrices : Cécile Treffort, Pascual Martínez Sopena, Jean-Michel Matz, Pascal Chareille
Rapporteurs / Rapporteuses : Cécile Treffort, Pascual Martínez Sopena

Mots clés

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Résumé

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L’onomastique, regroupant l’anthroponymie et la toponymie, connaît depuis une trentaine d’années un succès dans le milieu de la recherche. Dans toutes les disciplines, de nombreuses études sont consacrées à l’anthroponymie. L’objectif de notre travail sur l’anthroponymie léonaise médiévale est de dégager les principaux traits anthroponymiques de la société léonaise. Pour cette étude, nous avons eu recours aux sources diplomatiques et épigraphiques provenant de la cathédrale, de la collégiale et du monastère SanIsidoro de León, ainsi qu’aux sources littéraires.Plusieurs méthodes ont été utilisées telles que le dépouillement et la confrontation des sources, le comptage de personnes, des noms et des différents systèmes anthroponymiques, l’élaboration de listes prosopographiques et la réalisation de généalogies.L’analyse des documents a permis de constater que le paysage anthroponymique léonais est changeant selon les époques.Concernant le système anthroponymique à deux éléments, il apparaît tôt à León (870) contrairement à l’ensemble des régions européennes, mais ne connaît le succès qu’à partir du XIème siècle. Aussi, fortement germanisé, le stock de noms subit une arabisation puis une christianisation après l’an mil,qui s’accompagne d’un resserrement du stock anthroponymique. Par ailleurs, l’arabisation en plus d’être une mode traduit des alliances matrimoniales et l’influence des califes. Quant à la christianisation, elle est le fruit de l’influence de certains cultes et le choix des fidèles laïcs. Sur le plan culturel, la fréquence des noms royaux exprime la domination d’une dynastie mais aussi l’identité du peuple. Cependant, les noms introduits dans le stock de noms de la famille royale par le mariage n’ont pas de succès et ne sont portés que dans la noblesse à l’exception du nom Ferdinand.