Thèse soutenue

Usages d’archives et pratiques d’archivage dans la recherche biomédicale de 1968 à 2006. : L’exemple de l’épidémiologie et de la génétique.

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Auteur / Autrice : Magalie Moysan
Direction : Patrice Marcilloux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archivistique
Date : Soutenance le 11/12/2019
Etablissement(s) : Angers
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Temps, Mondes, Sociétés (2015-...)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Nathalie Richard, Bénédicte Grailles, Florence Menegaux
Rapporteur / Rapporteuse : Sabine Mas, Édouard Vasseur

Mots clés

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Résumé

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L’utilisation d’archives dans la recherche biomédicale apparaît comme un sujet peu traité dans la littérature. Il existe pourtant des usages spécifiques et originaux. Les deux spécialités étudiées ici, l’épidémiologie et la génétique, présentent des régimes disciplinaires distincts quant à leurs méthodes et leur positionnement scientifique mais s’inscrivent dans le temps long et se caractérisent par une utilisation de sources d’archives, affirmée et légitimée pour la première, marginale pour la seconde. Au-delà de la catégorisation des logiques de l’usage,ce travail analyse les leviers et les freins juridiques, techniques, sociaux et culturels à la réutilisation scientifique de sources préexistantes. Il met en exergue l’existence d’une véritable culture des archives en épidémiologie et en génétique des populations, à l’intersection entre les usages historiens et la tradition mathématique prégnante au sein de ces communautés. Pourtant, les services d’archives intermédiaires naissants peinent à trouver leur place dans l’accès aux sources ou dans l’archivage de la production scientifique. La mise en archives est perçue comme un outil de véridiction historique en génétique et un non-sujet en épidémiologie malgré des pratiques de conservation abouties. Elle pourrait offrir une recontextualisation après l’éloignement inhérent au processus de traduction visant à transformer les documents en information, mais la reconfiguration totale et performative qu’elle induit constitue un frein à la réutilisation disciplinaire, invitant à reconsidérer les frontières des archives et les modalités de l’archivage en France.