Mise en tourisme du patrimoine domestique de la Médina de Marrakech : dynamiques et enjeux autour des riads-maisons d’hôtes
Auteur / Autrice : | Abdelaziz Benaddi |
Direction : | Philippe Duhamel, Mustapha Elhannani, Mouhsine Idali |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance le 19/12/2019 |
Etablissement(s) : | Angers en cotutelle avec Université Sultan Moulay Slimane (Beni Mellal, Maroc) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Espaces et Sociétés (Rennes ; Angers ; Caen ; Le Mans ; Nantes ; 1996-....) |
Laboratoire : Espaces et Sociétés (Rennes ; Angers ; Caen ; Le Mans ; Nantes ; 1996-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Said Boujrouf |
Examinateurs / Examinatrices : Redouane Madi | |
Rapporteur / Rapporteuse : Anna Madœuf |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Doublement classée en tant que patrimoine mondial de l'humanité par l’UNIESCO, la Médina de Marrakech témoigne d’une dynamique socio-spatiale et touristique importante. Depuis quelques décennies, le développement du tourisme et la patrimonialisation des lieux ont créé un engouement des étrangers pour les maisons traditionnelles dont une bonne partie est convertie en maisons d’hôtes communément appelées Riads. Ce phénomène a généré de nombreuses mutations tant au niveau architectural que socioculturel et économique.Cette tendance qui remonte au début des années 1990 vise à offrir au touriste un hébergement au cœur de l’espace historique de la vieille ville amazigho-arabo-musulmane et un contact direct et permanent avec la population locale et son mode de vie marocain. Ainsi, plusieurs modifications du bâti et de son organisation sont effectuées où des dars, des riads et des palais anciens sont reconstruits suivant une logique de mondialisation définissant de nouvelles fonctionnalités du patrimoine habité réservé, jadis, à des usages domestiques locaux. De plus, la population nouvelle composée de touristes internationaux et d’Occidentaux « cosmopolites » a induit un processus de gentrification et de rénovation du vieux centre urbain impliquant des mutations profondes de l’habitat et de l’habitant.Suivant une démarche hypothético-déductive, cette thèse tente de mieux cerner la relation tourisme-patrimoine dans la Médina de Marrakech et étudier les dynamiques de la transition de ses espaces habités vers des lieux de résidence et de séjour touristique. Nous examinerons comment la conversion des dars et riads en structures d’hébergement touristique crée de nouvelles dynamiques urbaines et change le paysage patrimonial local.