L'émancipation par la coopération au travail : une analyse critique des Sociétés coopératives et participatives (Scop)
Auteur / Autrice : | Ada Reichhart |
Direction : | Estelle Ferrarese |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 27/11/2019 |
Etablissement(s) : | Amiens |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale en Sciences humaines et sociales (Amiens) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre universitaire de recherches sur l'action publique et le politique, épistémologie et sciences sociales (Amiens ; 1971-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Estelle Ferrarese, Sylvaine Bulle, Alexander Neumann, Yves Sintomer, Sandra Laugier, Sophie Béroud |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvaine Bulle, Alexander Neumann |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Ce travail sociologique propose de confronter le concept d'émancipation avec l'étude empirique qualitative du processus d'association volontaire de travailleurs, en vue de fonder une organisation démocratique du travail, sous la forme de Société Coopérative et Participative (Scop). S'inscrivant dans la Théorie Critique, il explore dans quelle mesure et sous quelle(s) forme(s) l'expérience coopérative au travail, fondée sur un double principe de redistribution à la fois politique ("un homme, une voix") et économique (partage égalitaire des résultats générés), pose les conditions d'une émancipation des travailleurs. Partant d'une définition de l'émancipation comme un processus d'appropriation du monde ouvrant le champ à la construction d'un nouveau rapport au monde, il propose d'appréhender la Scop comme une "forme de vie" au travail permettant aux travailleurs, à travers ses principes structurant relevant de la démocratie que sont la participation et la coopération, de déployer un ensemble de pratiques d'appropriation du monde. Souhaitant nous détacher d'une conception instrumentale de la Scop, cette approche conduit à renouveler le paradigme de la participation tel qu'habituellement associé à la Scop, en s'appuyant sur les représentations, discours et expériences vécues des salariés. Il interroge également les limites internes que présentent les mécanismes coopératifs au travail -leurs manquements au principe de participation démocratique des travailleurs- ainsi que les obstacles extérieurs que constitue notamment le temps, dont l'accélération bouleverse les impératifs liés aux pratiques participatives