Suivi et traitement des patients atteints de multimorbidité : opinions, attitudes et pratiques des médecins généralistes de ville
Auteur / Autrice : | Hélène Carrier |
Direction : | Pierre Verger, Patrick Villani |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Recherche clinique et Santé Publique |
Date : | Soutenance le 12/12/2019 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Vitrome (Marseille) - Sciences économiques et sociales de la santé & traitement de l’information médicale (Marseille) |
Jury : | Président / Présidente : Sylvie Bonin-Guillaume |
Examinateurs / Examinatrices : Sylvie Bonin-Guillaume, Laurent Letrilliart, Maryse Lapeyre-Mestre, David Darmon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Letrilliart, Maryse Lapeyre-Mestre |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Objectifs. Ce travail de thèse avait pour objectif général d’explorer les opinions, attitudes et pratiques des médecins généralistes (MG) français concernant les enjeux du suivi et des prescriptions médicamenteuses chez les patients atteints de multimorbidité.Méthode. Une étude quantitative transversale a été menée auprès d’un panel national de MG exerçant en ville. En plus de questions générales explorant les différents enjeux de la prise en charge de ces patients, deux vignettes cliniques décrivaient deux situations fréquentes de patients atteints de multomorbidité et polymédiqués.Résultats. Parmi les 1255 MG présents dans le panel pour cette enquête, 1183 ont répondu au questionnaire. La plupart d’entre eux assumaient leur rôle central dans la gestion de l’ordonnance. Des obstacles existaient pour une majorité des MG concernant la gestion de la polymédication, entre autre des recommandations perçues comme utiles mais peu adaptées aux situations de multimorbidité ou une représentation de leurs patients globalement attachés à leurs prescriptions médicamenteuses. Concernant leur propension à la collaboration inter-professionnelle, quatre profils de MG ont été identifiés, allant d’un désintérêt apparent pour la coopération interprofessionnelle à une collaboration «intensive».Conclusion. Les MG manquent de données scientifiques et de guides pratiques sur lesquels appuyer leurs prises en charge de la multimorbidité. Orienter davantage la recherche sur les patients atteints de multimorbidité permettrait de combler cette lacune. Accentuer la formation des futurs MG à la gestion de ces situations complexes, notamment en inter-professionnalité, est aujourd’hui indispensable.