Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Antonio Piccolomini d'Aragona
Direction : Gabriella CroccoCesare Cozzo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 16/12/2019
Etablissement(s) : Aix-Marseille en cotutelle avec Università degli studi La Sapienza (Rome)
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Cognition, Langage et Education (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre Gilles-Gaston Granger (Aix-en-Provence)
Jury : Président / Présidente : Enrico Moriconi
Examinateurs / Examinatrices : Cesare Cozzo, Göran Sundholm, Luca Tranchini, Myriam Quatrini

Résumé

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Dans la récente théorie des grounds, Prawitz développe ses investigations sémantiques dans la direction d’une analyse de l’origine et de la nature du pouvoir que les inférences valides exercent sur des agents engagés dans l’activité déductive ; à savoir, le pouvoir d’obliger épistémiquement à accepter les conclusions, si l’on en a accepté les prémisses. Un ground est ce dont on est en possession lorsqu’on est justifié à affirmer un certain énoncé. Les grounds peuvent être construits en accomplissant des opérations qui permettent le passage d’un état de justification à un autre. Un acte d’inférence consiste à l’application d’une opération sur les grounds. La théorie des grounds présente des avancements indubitables par rapport à la précédente approche de Prawitz, la proof-theoretic semantics. En particulier, la théorie des grounds offre une définition du concept d’inférence valide en vertu de laquelle il devient possible de faire dépendre la contrainte épistémique des démonstrations de celle des inférences valides dont ces démonstrations se composent. Mais théorie des grounds et proof-theoretic semantics partagent un problème ; dans l’une comme dans l’autre, inférences valides et démonstrations pourraient être telles qu’il est impossible, pour des agents qui les utilisent, de reconnaître le fait qu’elles justifient leur conclusion. Nous allons développer le cadre formel de la proposition de Prawitz en introduisant un « univers » de grounds et opérations sur grounds, ainsi que des langages et des systèmes formels de grounding. Ensuite, nous nous occupons de deux questions : celle de la complétude de la logique intuitionniste, et celle de la reconnaissabilité.