Gouverner l'incertitude : les walis de Casablanca, 2001-2015
Auteur / Autrice : | Nadia Hachimi Alaoui |
Direction : | Mohamed Tozy, Béatrice Hibou |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 17/12/2019 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences Juridiques et Politiques (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Institut d'études politiques (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) - École de gouvernance et d'économie (Rabat) |
Laboratoire : Croyance, histoire, espace, régulation politique et administration (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône ; 2008-2020) - Centre de recherche économie, société, culture (Rabat) | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Michel Eymeri-Douzans |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Michel Eymeri-Douzans, Irene Bono, Aziz Iraki, Laurent Fourchard, Philippe Aldrin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Irene Bono, Aziz Iraki |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse interroge les transformations de l’art de gouverner au Maroc dans les années 2000-2010 à partir de la figure du wali, représentant territorial de l’État, et d’un lieu stratégique, la ville de Casablanca. En centrant l’observation sur les pratiques plus que sur les discours et en variant et combinant les échelles d’analyses, la démarche a consisté à saisir le wali « par ses actes », par ses « pratiques » et par ses « technologies de pouvoir », inscrivant ainsi ce travail dans une perspective wébérienne qui aborde l’État et les modes de gouvernement de façon relationnelle. Les deux parties de la thèse privilégient ainsi chacune une échelle d’analyse et un découpage temporel qui leur est propre. La première partie est consacré à la redéfinition du wali et de ses compétences dans une perspective socio-historique en opérant une généalogie de la lettre royale de janvier 2002 sur la gestion de l’investissement qui leur est consacrée. Cette partie souligne tout à la fois l’indéfinition de la fonction wilayale et la centralité du wali, les transformations des compétences jugées importantes et la permanence de la technocratisation, ce faisant elle montre ce que la raison économique fait à la raison d’État. La seconde partie me permet d’observer à l’œuvre les six walis qui se sont succédé à Casablanca entre 2001 à 2015 à partir d’un lieu précis, les transports urbains et leurs transformations. Elle met en évidence la diversité des ethos, des styles et des manières de faire des walis, qui explique aussi, au-delà de la personnalité des représentants de l’État, la possibilité de gouverner différemment selon les circonstances et selon les configurations socio-politiques