Thèse soutenue

Contribution à l'étude des troubles du rythme de la parole après chirurgie pour cancer du larynx

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Auteur / Autrice : Camille Galant
Direction : Antoine GiovanniNicolas Fakhry
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 13/12/2019
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cognition, Langage et Education (Aix-en-Provence ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Parole et langage (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône ; 1976-...)
Jury : Président / Présidente : Dominique Morsomme
Examinateurs / Examinatrices : Fabrice Hirsch
Rapporteurs / Rapporteuses : Lise Crevier-Buchman

Résumé

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Les traitements chirurgicaux des cancers du larynx induisent des séquelles vocales importantes mais également articulatoires. L’altération de la parole après ces chirurgies n’a été que peu étudiée. La théorie de la variabilité adaptative de la parole de Lindblom, précisée par le modèle hypo/Hyper speech, a servi de base à notre travail. Les patients opérés du larynx souffrent d’une grande difficulté à initier et maintenir le voisement au cours de la parole. Nous avons émis l’hypothèse qu’ils adaptent leur façon de parler en ayant recours à une stratégie d’hyper-articulation ; modifiant la parole au point d’engendrer la diminution, voire la disparition, de certains phénomènes normaux, comme la coarticulation. Les sujets, procédant alors à une véritable ré-organisation temporelle de leur parole, produiraient des patterns rythmiques anarchiques responsables du caractère peu naturel de leur parole.Six expérimentations ont été réalisées en deux phases distinctes. La première phase a mesuré la coarticulation au sein d’une population de sujets opérés d’une laryngectomie partielle (LP) ou totale (LT). Les résultats ont montré une diminution de la coarticulation après LP, et sa disparition après LT. La deuxième phase expérimentale portait sur une nouvelle population de sujets LT. Les paramètres du timing de leur parole tels que les pauses, le débit de parole et la vitesse articulatoire, ont été étudiés et corrélés à l’évaluation perceptive et objective des voix. Une grande quantité de pauses, responsable, entre autres, de l’absence de coarticulation et d’un jugement perceptif négatif, ont été mis en évidence.