L'interactomique quantitative des molécules co-inhibitrices PD-1 et de BTLA dans les cellules T primaires justifie leur blocage concomitant dans l'immunothérapie du cancer
Auteur / Autrice : | Yunhao Zhai |
Direction : | Bernard Malissen |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Immunologie |
Date : | Soutenance le 06/09/2019 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'Immunologie Marseille-Luminy (1976-....) |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Naquet |
Examinateurs / Examinatrices : Laurence Ardouin-Bataille | |
Rapporteur / Rapporteuse : Pedro Romero, Sylvain Latour |
Mots clés
Résumé
Parmi les récepteurs co-inhibiteurs des cellules T, PD-1 et BTLA sont liés de manière évolutive. Afin de déterminer si PD-1 et BTLA exerçent des fonctions redondantes, nous avons développé et validé deux modèles de souris génétiquement modifiées dans lesquelles les molécules PD-1 et BTLA expriment une étiquette génétique à leur extrémité carboxy-terminale. Ceci permet de pouvoir étudier par AP-MS les signalosomes s’assemblant autour de PD-1 et BTLA dans des cellules T primaires. Nous avons en parallèle établi un modèle ‘in vitro’ basé sur des cellules présentatrices d'antigènes et des cellules T afin d’étudier le signalosome de PD-1 dans des conditions de stimulation plus physiologiques.Sur la base de ces deux approches complémentaires, nous avons résolu la controverse existante concernant le rôle des protéines tyrosine phosphatases SHP-1 et SHP-2 dans la médiation de la co-inhibition PD-1. PD-1 recrute principalement SHP-2, mais lorsqu'il est absent, il recrute SHP-1 et reste fonctionnel. En revanche, BTLA recrute principalement SHP-1 et, dans une moindre mesure, SHP-2. En analysant séparément les complexes PD-1-SHP-1 et PD-1-SHP-2, nous avons montré que chacun d’eux est capable d’atténuer la fonction des voies de signalisation du TCR et du CD28. En conclusion, notre travail de thèse montre comment la comparaison des mécanismes de signalisation des récepteurs co-inhibiteurs via une approche d’interactomique quantitative dans des cellules T primaires révèle l'ampleur de leur redondance et fournit une justification pour la conception de combinaisons d'anticorps bloquants anti-PD-1 et anti-BTLA dans l'immunothérapie des cancers.