Étude physiopathologique des infections à Tropheryma whipplei
Auteur / Autrice : | Eya Ben Azzouz |
Direction : | Benoît Desnues, Jean-Louis Mège |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Maladies infectieuses |
Date : | Soutenance le 04/07/2019 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences de la vie et de la santé (Marseille) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Mephi (Marseille) - Méditerranée Infection |
Jury : | Président / Présidente : Florence Fenollar |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Louis Mège, Patricia Renesto, Max Maurin, Jean-Yves Cesbron | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Patricia Renesto, Max Maurin |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La maladie de Whipple est une maladie systémique rare, causée par l’agent bactérien Tropheryma whipplei.T. whipplei présente un tropisme particulier pour les macrophages. Elle induit un profil d’activation macrophagique atypique, caractérisé par l’expression de molécules anti-inflammatoires, la sécrétion d’IL-16 et l’induction de l’apoptose. Au cours de cette étude, nous nous étions fixé comme objectif d’étudier l’interaction entre T. whipplei et les cellules myéloïdes (macrophages et monocytes). Dans un premier temps, nous nous sommes intéressés à une molécule immuno-régulatrice HLA-G impliquée dans les mécanismes de tolérance. Nous avons montré que HLA-G est fortement exprimée et secrétée in-vivo chez les patients atteints de la maladie de Whipple classique. Par ailleurs, nous avons constaté qu’in-vitro l’infection des monocytes par T. whipplei induisait l’expression de HLA-G accompagnée d’une faible sécrétion de TNF. D’autre part, nous avons montré que le blocage de HLA-G restaure la sécrétion de TNF par les monocytes et inversement, le blocage du TNF favorise la réplication de T. whipplei dans les macrophages.Dans un second temps, nous nous sommes intéressés aux évènements précoces de l’interaction entre T. whipplei et les cellules immunitaires dans le but d’identifier un partenaire cellulaire susceptible d’interagir avec T. whipplei. Nous avons pu montrer que la vimentine, une protéine du cytosquelette appartenant aux filaments intermédiaires est impliquée de manière spécifique dans l’adhésion et l’internalisation de T. whipplei. En définitive, ces travaux ont permis d’apporter des éléments de réponse pour mieux comprendre les infections à T. whipplei.