Thèse soutenue

Modélisation pharmacocinétique et pharmacodynamique de la rilpivirine chez les patients infectés par le VIH-1 traités par l'association fixe rilpivirine/ténofovir disoproxil fumarate/emtricitabine

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Auteur / Autrice : Nadège Néant
Direction : Caroline Solas
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pathologie humaine. Phrmacologie et Thérapeutique
Date : Soutenance le 01/07/2019
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche en Cancérologie de Marseille (CRCM)
Jury : Président / Présidente : Bruno Lacarelle
Examinateurs / Examinatrices : Jérémie Guedj
Rapporteur / Rapporteuse : Peggy Gandia, Michel Tod

Résumé

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La rilpivirine est une molécule très prescrite dont les relations pharmacocinétique-pharmacodynamique n’avaient jamais été caractérisées en conditions cliniques réelles lors de l’initiation de ce travail. Les objectifs de cette thèse étaient de décrire la pharmacocinétique de la rilpivirine chez des patients infectés par le VIH et d’étudier les relations pharmacocinétique-pharmacodynamique. Des données pharmacocinétiques et pharmacodynamiques ont été recueillies dans une cohorte de 379 patients, prétraités ou naïfs, suivis pendant 3 ans. Un travail descriptif de ces données a mis en évidence une proportion importante, proche de 20%, de patients sous exposés et a permis de décrire une relation entre une sous-exposition à la rilpivirine et l’émergence de mutations de résistance. Le modèle de pharmacocinétique de population a montré une variabilité modérée de la pharmacocinétique de la rilpivirine et une demi-vie deux fois plus faible que celle rapportée dans les études de phase III, associée à un risque de sous-exposition plus élevé chez les patients. Le modèle pharmacocinétique-pharmacodynamique développé a mis en évidence l’impact significatif de la concentration résiduelle de rilpivirine sur le pourcentage de patients indétectables et le temps d’obtention du succès virologique, particulièrement chez les patients prétraités. Ainsi, les simulations réalisées à partir de ce modèle ont permis de conclure que, pour atteindre l’objectif de plus de 80% de patients en succès virologique dans un délai inférieur à 6 mois, une cible plus élevée que celle actuellement définie pour la concentration résiduelle à l’équilibre serait nécessaire, notamment chez les patients prétraités.