Modification des réseaux de pointes intercritiques au cours du sommeil et effets sur la consolidation mnésique à long terme
Auteur / Autrice : | Isabelle Lambert |
Direction : | Fabrice Bartolomei, Christian Bénar |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 08/07/2019 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des neurosciences des systèmes (Marseille) |
Jury : | Président / Présidente : Yves Dauvilliers |
Examinateurs / Examinatrices : Yves Dauvilliers, Géraldine Rauchs, Lino Nobili, Martine Gavaret | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Géraldine Rauchs, Lino Nobili |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le sommeil joue un rôle majeur dans la consolidation à long-terme de la mémoire déclarative dans laquelle les structures temporales internes, l’hippocampe au premier plan, ont un rôle clé. La consolidation mnésique à long-terme s’effectue grâce à un dialogue hippocampo-néocortical au cours du sommeil lent et au couplage temporel entre les ripples, les fuseaux du sommeil et les ondes lentes corticales. Les anomalies épileptiques pourraient perturber ce dialogue hippocampo-néocortical. L’épilepsie se caractérise par une hyperexcitabilité anormale de réseaux neuronaux, se manifestant par des crises et par des pointes intercritiques. Elle touche fréquemment les régions temporales internes et est associée à des troubles de la mémoire déclarative.L’objectif de cette thèse est d’identifier si les pointes intercritiques survenant au cours du sommeil lent ont un impact négatif sur les processus de consolidation mnésique à long-terme. Nous avons d’abord montré que la fréquence des pointes augmente au cours du sommeil lent dans l’ensemble des régions cérébrales mais de façon plus importante dans la région temporale interne.Nous avons ensuite prospectivement étudié les capacités de consolidation mnésique à long-terme chez 20 patients atteints d’épilepsie enregistrés en SEEG. La fréquence des pointes intercritiques hippocampiques au cours du sommeil lent était négativement corrélée à la rétention d’informations verbales à un délai d’une semaine.Nos résultats suggèrent donc que l’activation des pointes intercritiques au cours du sommeil lent au sein des régions temporales internes a un impact négatif sur la consolidation mnésique à long-terme.