Thèse soutenue

L'autofiction afro-antillaise dans l'espace francophone : essai d'archéologie de soi dans l'oeuvre de Patrick Chamoiseau et Valentin-Yves Mudimbe
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Auteur / Autrice : Mesmer Ted Mve Essono
Direction : Alexis Nuselovici
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature générale et comparée
Date : Soutenance le 24/06/2019
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Langues, Lettres et Arts (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche :  : Centre interdisciplinaire d'étude des littératures (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
Jury : Président / Présidente : Catherine Mazauric
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-José Fourtanier, Bernard Salignon

Mots clés

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Résumé

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Faire une archéologie de soi dans la littérature afro-antillaise revient à relever et interroger les outils aussi bien littéraires, politiques que philosophiques. L’œuvre de Patrick Chamoiseau et Valentin-Yves Mudimbe permet d’apprécier les nouvelles façons d’écrire, de lire et de définir le Sujet afro-antillais. Partant des invariants thématiques de ces deux écrivains aux idées et aux concepts théoriques sur les identités de soi, nous sommes arrivés à ressortir la nécessité de se réinventer sans cesse, quelle que soit la situation dans laquelle on est engagé. Chez Chamoiseau, L’esclave vieil homme est un personnage qui réussit à s’échapper de la plantation industrielle de la canne à sucre pour recouvrer l’usage du Je comme signe de liberté et comme insigne de responsabilité. Chez Mudimbe, Landu semble incarner la figure controversée de l’intellectuel croyant africain, parce que partagé entre tradition africaine et modernité occidentale, entre ses intérêts personnels ou ceux de son tuteur et l’intérêt général. Landu réussit tout de même à prendre conscience et sortir de toutes formes de domination et rejoint la cause du peuple. Ainsi ce travail s’inscrit-il dans une démarche archéologique et comparatiste, parce que jumelant deux auteurs, plusieurs cultures et divers domaines du savoir. L’autofiction afro-antillaise se lit aussi comme une décriture de soi, c’est-à-dire une écriture décomplexée, une description anticonformiste, iconoclaste de soi.