Mécanismes cognitifs impliqués dans la comparaison de numérosités : études développementales
Auteur / Autrice : | Angélique Roquet |
Direction : | Patrick Lemaire |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 26/06/2019 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cognition, Langage et Education (Aix-en-Provence ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de psychologie cognitive (Aix-Marseille ; 2012-2024) |
: Fédération de recherche 3C | |
Jury : | Président / Présidente : Valérie Camos |
Examinateurs / Examinatrices : Laurence Taconnat | |
Rapporteur / Rapporteuse : Pierre Barrouillet, Michel Fayol |
Résumé
De nombreux travaux ont montré que l’estimation de numérosités impliquait la mise en œuvre de plusieurs mécanismes cognitifs comme les mécanismes cognitifs spécifiques, perceptifs, et généraux. Selon les postulats théoriques, l’estimation ne reposerait que sur un seul mécanisme cognitif (i.e., numérique ou perceptif). L’objectif de cette thèse était d’avancer des preuves empiriques en faveur d’une nouvelle conception de l’estimation de numérosités qui prend en compte l’ensemble des mécanismes cognitifs : une conception à mécanismes multiples. Nos données montrent que, contrairement aux postulats des modèles, l’estimation de numérosités s’appuie sur une combinaison de mécanismes numériques, spécifiques, perceptifs et généraux. La première preuve empirique a été la mise en évidence de mécanismes cognitifs comme la gestion séquentielle de l’interférence ainsi que sa trajectoire développementale de l’enfant jusqu’à l’adulte âgé. Nous avons ensuite apporté une seconde preuve en étudiant les mécanismes stratégiques. Nos données ont montré que les participants utilisaient plusieurs stratégies s’appuyant sur les caractéristiques physiques des collections de points. Enfin, nous avons montré que l’estimation de numérosités était altérée par des maladies démentielles de type Alzheimer, et que l’origine de ce déclin pourrait provenir d’un déficit des mécanismes spécifiques, plutôt que des mécanismes cognitifs généraux. Les résultats présentés dans cette thèse permettent de préciser l’implication des mécanismes cognitifs dans l’estimation de numérosités mais également leurs évolutions au cours du développement et du vieillissement normal et pathologique.