Auteur / Autrice : | Guillaume Gilhet-Marchessaux |
Direction : | Delphine Thibault, Cecilia Claeys-Mekdade |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Océanographie |
Date : | Soutenance le 06/05/2019 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole Doctorale Sciences de l'Environnement (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut méditerranéen d'océanologie (MIO) (Marseille ; Toulon) - Laboratoire Population-environnement-développement (Marseille) |
Jury : | Président / Présidente : Rodolphe Lemée |
Examinateurs / Examinatrices : Cecilia Claeys-Mekdade, Elvire Antajan, Carole Barthélémy, Marc Pagano | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Valérie Deldrève, Benoît Sautour |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’étang de Berre est un écosystème lagunaire historiquement perturbé par de forts rejets industriels et par des apports importants en eau douce naturels et anthropiques (centrale hydroélectrique EDF). Alors que les politiques de réhabilitation initiées depuis 1994 commencent à enregistrer leurs premiers succès, l'introduction et la prolifération de Mnemiopsis leidyi en 2005 pourraient limiter leur efficacité. L’originalité de cette étude est d’associer océanographie et sociologie afin d’estimer l’impact de M. leidyi sur le fonctionnement de ce socio-écosystème. Nous avons pu montrer que la population de M. leidyi est capable de se maintenir sur une large gamme de températures (3°C-28°C) et de salinités (10-30), pour une quantité de carbone disponible > 3 µgC L-1, la température étant un facteur déterminant dans la dynamique de la population. L’absence Mnemiopsis au cours d’évènements froids et sa réapparition plusieurs mois après laissent penser soit à l’existence d’une zone refuge qui a été déterminée (étang de Vaine) favorable au maintien des cténaires. Les fortes proliférations de M. leidyi affectent principalement la pêche professionnelle (fort colmatage des filets, mutilation des prises, dégradation accélérée du matériel, augmentation de la pénibilité) induisant une perte économique annuelle estimée à 50 %. Dans le cadre interdisciplinaire, la compréhension des interactions biologiques et anthropiques a permis de montrer que Mnemiopsis présentait une entrave à la mise en œuvre des efforts de réhabilitation.