Thèse soutenue

Stabilité du développement et stress environnemental : analyse morphométrique du fémur de l’homme
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Auteur / Autrice : Clemence Mopin
Direction : Michel Signoli
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Anthropologie biologique
Date : Soutenance le 21/01/2019
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Sciences de l'Environnement (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Anthropologie bio-culturelle, droit, éthique et santé (Marseille)
Jury : Président / Présidente : Aurore Schmitt
Examinateurs / Examinatrices : Aurore Schmitt, Vincent Debat, Dominique Grimaud-Hervé, Kathia Chaumoitre, Norbert Telmon
Rapporteurs / Rapporteuses : Vincent Debat, Dominique Grimaud-Hervé

Résumé

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Parmi les approches employées pour caractériser l’état sanitaire des populations antérieures, l’utilisation de l’asymétrie fluctuante (AF) pour rendre compte de la stabilité de développement (DS) du squelette est rare. Après plus d’un demi-siècle de recherches, la DS reste assez méconnue chez l’Homme. Aujourd’hui, les techniques de morphométrie géométrique permettent de quantifier plus finement les variations en analysant de nouveaux aspects morphologiques en 3D.Les objectifs de ce travail étaient:1-Déterminer si l’analyse morpho-géométrique de l’AF chez l’Homme permet de distinguer deux populations.2-Établir si cette distinction peut être attribuée à une différence d’état sanitaire.Les données de deux populations caractérisées par des contextes sanitaires distincts ont été confrontées. Deux échantillons de 70 paires de fémurs adultes d'âge et de sexe comparables ont été sélectionnés. Vingt-sept points-repères ont été positionnés sur chaque surface osseuse reconstruite en 3D. L’AF a été analysée en termes d’amplitude et de localisation sur le fémur.Finalement, cette analyse morpho-géométrique a permis de distinguer deux populations au contextes sanitaires distincts. La population la moins favorisée a exprimé un degré d’AF plus élevé. Considérant l’impact des facteurs potentiels de variation, le stress sanitaire explique le mieux les perturbations de la DS. Au vu de la localisation de l’AF sur le fémur, le facteur biomécanique semble aussi jouer un rôle relatif. Chez l’Homme, la localisation de l’asymétrie fluctuante peut donc être dirigée en partie par les contraintes biomécaniques, cependant son amplitude est principalement influencée par le stress sanitaire.