Indes néerlandaises et culture chinoise. Deux traductions malaises du Roman des Trois Royaumes (1910-1913)
Auteur / Autrice : | Ge Song |
Direction : | Vincent Durand-Dastès |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littératures et civilisations |
Date : | Soutenance le 08/12/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, littératures et sociétés du monde (1997-... ; Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Institut national des langues et civilisations orientales (Paris ; 1971-....) |
Laboratoire : Equipe d'accueil ASIEs (Paris ; 2010-2018) - ASIES / ASIES EA 4512 | |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Vincent Durand-Dastès, Henri Chambert-Loir, Pierre Kaser, Claudine Lombard-Salmon |
Rapporteurs / Rapporteuses : Henri Chambert-Loir, Pierre Kaser |
Mots clés
Résumé
Au début des années 1880, un grand nombre de traductions malaises de romans chinois émanant de descendants de Chinois (appelés en malais peranakan) parurent aux Indes néerlandaises sous la forme d’ouvrages imprimés. Nous avons choisi d’en étudier deux, parues simultanément pendant les années 1910-1913, à un moment où la communauté chinoise d’Insulinde essayait de repenser son identité culturelle et politique, sous les angles littéraire, philologique, historique et sociologique. Il s’agit de deux traductions complètes du Sanguo yanyi 三国演义, le plus remarquable des romans historiques chinois traitant de la période des Trois Royaumes. Une analyse textuelle, nous a permis de constater que les traducteurs des deux Sam Kok (titre abrégé couramment utilisé en Indonésie pour désigner le « Roman des Trois Royaumes »), qui n’avaient pourtant qu’une éducation chinoise du premier degré et une connaissance du malais en usage dans les milieux urbains de Java, mais une grande volonté, ont réussi à exprimer toutes les valeurs littéraires et culturelles du Sanguo yanyi. Afin d’examiner l’impact des Sam Kok sur communauté chinoise, nous les avons replacés dans leur contexte historique et dans l’ensemble des traductions parues pendant les années 1880-1910. Nous sommes parvenue ainsi à montrer que grâce à ces traductions, et particulièrement celles du « Roman des Trois Royaumes », les peranakan ont pu obtenir une certaine compréhension de l’histoire et de la culture du pays de leurs ancêtres, lesquelles constituaient aussi une partie de leur passé.