Thèse soutenue

Acoua, archéologie d’une communauté villageoise de Mayotte (archipel des Comores) : peuplement, islamisation et commerce océanique dans le sud-ouest de l’océan Indien (XIIe-XVIe siècles)

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Auteur / Autrice : Martial Pauly
Direction : Jean-Aimé RakotoarisoaClaude Allibert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire, sociétés et civilisatons
Date : Soutenance le 27/09/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langues, littératures et sociétés du monde (Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Institut national des langues et civilisations orientales (Paris ; 1971-....)
Laboratoire : Equipe d'accueil ASIEs (Paris) - ASIES / ASIES EA 4512 - Centre de Recherche sur l'Océan Indien occidental et le Monde Autronésien / CROIMA
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jean-Aimé Rakotoarisoa, Claude Allibert, Sophie Blanchy, Anna Caiozzo, Jean-Charles Ducène, Odile Racine
Rapporteurs / Rapporteuses : Sophie Blanchy, Thomas Vernet

Résumé

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Au travers d’une monographie des sites archéologiques d’Acoua, village de parler kibushi kimaore situé au nord-ouest de Grande Terre, cette recherche propose d’étudier la période des XIIe-XVIe siècles à Mayotte. Cette période est caractérisée par d’importants changements culturels, religieux et politiques conduisant à l’instauration progressive d’une société stratifiée et islamisée. Il sera notamment question, au travers des thématiques explorées par notre étude archéologique (pratiques funéraires, évolutions de la culture matérielle, intégration dans les réseaux marchands de l’océan Indien), de déterminer les filiations et processus culturels qui ont contribué à façonner la société ancienne de Mayotte, île dont le peuplement complexe, caractéristique des cultures dites « de franges », selon l’expression popularisée dans cette partie du monde par Paul Ottino, est située à la rencontre de grandes aires culturelles : monde africain bantou, monde malgache et monde arabo-persan, hissant cette île de l’archipel comorien au rang de véritable interface culturelle, commerciale et migratoire entre l’Afrique et Madagascar, « plaque tournante et microcosme de l’océan Indien » pour reprendre l’expression de Claude Allibert.