La maternité hors mariage au Japon - La modernité, la famille et l'individu -
Auteur / Autrice : | Kanae Sarugasawa |
Direction : | Bernard Thomann |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie, anthropologie, ethnologie |
Date : | Soutenance le 26/06/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, littératures et sociétés du monde (1997-... ; Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | etablissement de préparation : Institut national des langues et civilisations orientales (Paris ; 1971-....) |
Laboratoire : Centre d'études japonaises (Paris ; 1992-2018) | |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Bernard Thomann, Béatrice Jaluzot, Christine Lévy, Claire Dodane, Christian Galan, Isabelle Konuma |
Rapporteurs / Rapporteuses : Béatrice Jaluzot, Christine Lévy |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Au Japon, si les rapports sexuels avant le mariage sont largement acceptés par la société, la part des enfants nés hors mariage reste très faible (2,3 % en 2016). Ceci reflète la prégnance de la norme sociale qui veut que l’enfant naisse au sein d’un couple officiellement marié. Il existe pourtant des femmes qui outrepassent cette norme. Ce travail de doctorat vise, d’une part, à dévoiler qui sont ces femmes qui s’engagent dans la maternité hors mariage dans une société où ce choix est difficilement accepté et, d’autre part, à éclairer des questions autour de la modernité, de la famille et de l’individu au travers de l’analyse de ce phénomène. Dans ce but, nous mettrons d’abord en évidence le processus historique par lequel le mariage devient la norme absolue pour fonder une famille. Nous analyserons ensuite de quelles manières la maternité hors mariage devient un stigmate, en étudiant les politiques publiques, ainsi que les réactions dans l’entourage familial, à l’école et dans le lieu de travail. Enfin, à partir d’une série d’entretiens menés en 2012 et 2013, nous mettrons en lumière les logiques sous-jacentes ayant présidé à la démarche de ces mères japonaises non mariées. Au contraire de certaines recherches qui voient dans cette population une catégorie homogène, c’est avant tout sa pluralité qui ressorte de la présente thèse. Enfin, cette thèse démontre qu’il existe bel et bien des « individus » au Japon, comme le montrent les parcours variés de ces mères qui ont outrepassé la norme familiale dominante en adoptant des stratégies différentes.