Analyse des sous-populations lymphocytaires B dans la leucémie lymphoïde chronique et de l'Impact de l'ibrutinib sur ces sous-populations
Auteur / Autrice : | Anne Quinquenel |
Direction : | Nadine Varin-Blank, Christine Le Roy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie cellulaire et moléculaire |
Date : | Soutenance le 09/03/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Galilée (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis) |
Partenaire(s) de recherche : | Etablissement de préparation : Université Sorbonne Paris Nord (Bobigny, Villetaneuse, Seine-Saint-Denis ; 1970-....) |
Laboratoire : Laboratoire Adaptateurs de signalisation en hématologie (Bobigny) | |
Jury : | Président / Présidente : Alain Delmer |
Examinateurs / Examinatrices : Anne-Sophie Michallet | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sophie Raynaud, Christophe Jamin |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La leucémie lymphoïde chronique (LLC) est une hémopathie B qui se caractérise par une évolution clinique hétérogène et un dysfonctionnement du système immunitaire. Des travaux antérieurs du laboratoire ont mis en évidence l’existence de sous-populations lymphocytaires B CD5⁺/CD19⁺ qui sécrètent des facteurs solubles immuno-régulateurs, tels que l’IL10 et le TGFβ1 et, qui expriment le facteur de transcription FOXP3. Mon travail de thèse a consisté à poursuivre la caractérisation phénotypique et fonctionnelle de ces sous populations,et notamment celle sécrétant de l’IL10, tout en évaluant son évolution chez des patients en cours de traitement par ibrutinib, un inhibiteur de Btk. Sur le plan fonctionnel,mes travaux démontrent que les lymphocytes B de LLC ont la capacité d’inhiber la prolifération lymphocytaire T CD4⁺, d’induire une différenciation lymphocytaire T régulatrice et d’inhiber la différenciation Th1. Mes résultats démontrent également que la sous population IL10⁺ présente des caractéristiques phénotypiques et d’activation communes aux cellules de la fraction proliférative. De plus, la fréquence de la population IL10⁺, plus élevée chez les patients évolutifs, révèle que la capacité de sécrétion de l’IL10 par les cellules B de LLC est corrélée à la progression. Enfin, le traitement par ibrutinib induit une diminution rapide de la sous-population IL10+ qui se comporte comme celle de la sous-population CXCR4ˡᴼᵂ, un marqueur de la fraction proliférative. L’ensemble de ces données souligne l’importance des sous-populations immuno-régulatrices dans l’évolutivité de la LLC et apporte de nouveaux éléments sur les mécanismes d’action de l’ibrutinib.