Association entre les préférences temporelles, le comportement alimentaire et le surpoids dans la cohorte NutriNet-Santé
Auteur / Autrice : | Marc Benard |
Direction : | Sandrine Peneau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Épidémiologie - Sante publique |
Date : | Soutenance le 08/10/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Galilée (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Unité de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Bobigny) |
Etablissement de préparation : Université Sorbonne Paris Nord (Bobigny, Villetaneuse, Seine-Saint-Denis ; 1970-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Serge Hercberg |
Examinateurs / Examinatrices : Gérard Reach, Laurent Muller | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Nathalie Blanc, Cécilia Samieri |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le comportement alimentaire représente un enjeu majeur pour la santé publique du fait de son impact sur les pathologies chroniques et plus spécifiquement l’obésité. Les préférences temporelles sont des facteurs psychologiques liées aux capacités d’autorégulation et pourraient être associées aux comportements alimentaires et à l’obésité. L’objectif principal de cette thèse était d’étudier la relation entre les préférences temporelles, le comportement alimentaire et l’obésité en population générale. Les préférences temporelles ont été évaluées à partir de questionnaires mesurant l’impulsivité et la considération des conséquences futures. Ce travail a été réalisé au sein de la cohorte NutriNet-Santé basée sur internet. L’impulsivité était associée à une moins bonne qualité de l’alimentation, à un grignotage plus fréquent et aux troubles des conduites alimentaires. Une considération pour les conséquences futures plus importante était associée à une plus forte motivation envers les facteurs santé et environnement lors des choix alimentaires, à une meilleure qualité de l’alimentation et à une part plus importante d’aliments issus de l’agriculture biologique dans le régime alimentaire. L’impulsivité et une faible considération pour les conséquences futures étaient associées positivement à l’obésité et modéraient de façon quantitative la relation positive entre alimentation émotionnelle et obésité. Ces résultats suggèrent une influence des préférences temporelles sur les comportements alimentaires et l’obésité, et apportent de nouveaux arguments en faveur de la prise en compte des déterminants psychologiques dans les stratégies de prévention de santé publique.