Thèse soutenue

Concurrence et pouvoir de marché : une reconsidération critique à la lumière de changements récents

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Bruno Carballa Smichowski
Direction : Benjamin Coriat
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Economie
Date : Soutenance le 10/07/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Érasme (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'écononomie de Paris Nord (Villetaneuse)
Jury : Président / Présidente : El Mouhoub Mouhoud
Examinateurs / Examinatrices : El Mouhoub Mouhoud, Virgile Chassagnon, Jackie Krafft, Françoise Benhamou
Rapporteur / Rapporteuse : Virgile Chassagnon, Jackie Krafft

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Les objectifs principaux de cette thèse sont expliquer l’émergence de nouvelles dynamiques concurrentielles caractérisées par une symbiose entre concurrence et pouvoir de marché et élucider comment elles peuvent être appréhendées sous l’angle de la théorie de la concurrence. Le chapitre I investigue l’évolution des formes de la concurrence aux États-Unis de 1840 jusqu’à nos jours. On montre qu’alors que dans certains cas le pouvoir de marché s’est traduit par l’entrave à la concurrence (et vice-versa), dans d’autres les deux établissent une relation symbiotique. Le chapitre II fait une revue des théories de la concurrence et conclut qu’elles ne rendent pas compte de la coexistence de deux faits stylisés majeurs propres à la forme de concurrence hégémonique actuelle : des différentiels de taux de profit de long terme et une forte concurrence par les prix.Le chapitre III développe une contribution à la théorie de la concurrence entre et au sein des chaînes globales de valeur (CGV). On montre que l’interdépendance inégale est la source du pouvoir de marché intra-CGV, ce qui explique les différentiels de taux de profit entre firmes appartenant à une même CGV. On montre par la suite comment ils peuvent être compatibles avec une forte concurrence par les prix. Le chapitre IV étudie le capitalisme de plateforme en se focalisant sur les « firmes de coordination algorithmique basées sur la confiance » (FCABC). En s’appuyant sur le cas de la firme de VTC Uber, on argumente que la FCABC conjugue du pouvoir de marché avec une forte concurrence par les prix dans une dynamique concurrentielle dans laquelle il y a une tendance à la monopolisation.