Thèse soutenue

Le féminin à l’épreuve de l’accouchement : le cas des césariennes sur demande maternelle

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Alexandra Bouchard
Direction : Aline Cohen de Lara
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 26/03/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Érasme (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Sorbonne Paris Nord (Bobigny, Villetaneuse, Seine-Saint-Denis ; 1970-....)
Laboratoire : Unité transversale de recherche psychogenèse et psychopathologie (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 2009-....)
Jury : Président / Présidente : Vladimir Marinov
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Mandelbrot, Sylvain Missonnier, Jacqueline Schaeffer
Rapporteurs / Rapporteuses : Solange Carton, Hélène Riazuelo-Deschamps

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

La médicalisation de la naissance et plus largement de la reproduction humaine s’accélère et nous assistons à la banalisation de la césarienne et à l’émergence des césariennes sur demandes maternelles, sans indication médicale. Chez les femmes qui demandent une césarienne pour accoucher, les craintes concernant le sexe et la sexualité sont manifestes, comme l’est la question de la maîtrise de soi et des événements. Mais quant est-il au plan latent ? Dans la continuité des travaux portant sur l’image du corps, du versant maternel du traumatisme de la naissance et de la psychosexualité féminine, je propose l’hypothèse suivante : l’accouchement est pour la femme une expérience singulière tant au regard des fonctions de la reproduction humaine qu’à celui de la sexualité féminine. À ce titre, il se situe au point de contact entre la clinique de la périnatalité, du devenir mère, dans son corps et dans sa psyché, et de la clinique du féminin, du devenir ou du rester femme. Dans cette perspective, comment appréhender le contenu latent de la demande des femmes qui choisissent la césarienne sans indication médicale pour accoucher de leur premier enfant ? La demande maternelle de césarienne est-elle une modalité spécifique du traitement de la problématique sexuelle œdipienne féminine réactivée par l’accouchement ? Cette recherche qualitative, comparative et longitudinale se déroule au sein du service de gynécologie obstétrique de l’Institut hospitalier Franco-Britannique. À partir d’un échantillon composé de 24 femmes, je compare les processus psychiques des parturientes qui demandent une césarienne sans indication médicale, pour accoucher d’un premier enfant, et ceux des parturientes « tout venant ». Je les rencontre au cours d’entretiens semi-directifs de recherche réalisés à trois temps différents : au cours du troisième trimestre de la grossesse, lors de leur séjour à la maternité et à deux mois de post-partum.