Une anthropologie de la rue. Pauvreté, drogues et violence dans les ollas de Bogota (Colombie)
Auteur / Autrice : | Nataly Camacho-Mariño |
Direction : | Numa Murard, Claudia Girola |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Anthropologie, Sociologie |
Date : | Soutenance le 17/12/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Economies, espaces, sociétés, civilisations : pensée critique, politique et pratiques sociales (Paris ; 2000-2019) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de changement social et politique (Paris ; 2014-...) |
établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019) | |
Jury : | Président / Présidente : Denis Merklen |
Examinateurs / Examinatrices : Carlos Guillermo Páramo Bonilla, Florence Bouillon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Kokoreff, Heitor Frugoli Junior |
Mots clés
Résumé
Cette thèse s’interroge sur le rôle joué par la violence (dans les multiples formes que celle-ci peut prendre) dans le processus d’émergence, de permanence et de disparition d’espaces urbains dédiés au commerce et à la consommation de drogues dans le centre-ville de Bogotá, en Colombie. Ces espaces, couramment connus comme ollas et existant depuis plus de quatre décennies, sont contrôlés par des réseaux de trafic, fréquentés par des personnes sans-abri usagères dépendantes de drogues et considérés socialement comme les endroits les plus dangereux de la ville. À partir d’une démarche ethnographique de longue durée – dans les ollas, dans des centres d’accueil pour des personnes sans-abri et dans les rues du centre-ville – et d’une réflexion historique, ce travail analyse la manière dont la réalité des ollas est vécue et décrite, et cherche à saisir les rapports entre la pauvreté – manifestée notamment par la vie dans la rue –, le commerce et l’usage de drogues, la violence quotidienne des ollas et la violence politique liée au contexte historique colombien