Thèse soutenue

Ségrégations et discontinuités dans les villes intermédiaires des États-Unis
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Auteur / Autrice : Sylvestre Duroudier
Direction : Renaud Le GoixClaude Grasland
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Geographie
Date : Soutenance le 20/09/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Laboratoire : Géographie-cités / GC (UMR_8504)
Jury : Président / Présidente : Pierre Petsimeris
Examinateurs / Examinatrices : Eva Andersson, Christian Montès
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Michel Decroly, Frédérick Douzet

Résumé

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Cette thèse analyse la ségrégation dans les villes intermédiaires des États-Unis, souvent laissées dans l’ombre d’un discours dominant sur les grandes métropoles, mais pour lesquelles on fait l’hypothèse que la moindre taille est à même de changer l’intensité et les configurations de la division sociale de l’espace. L’analyse repose d’abord sur une procédure de définition opératoire selon des critères de taille et de fonctions permettant d’identifier 29 villes intermédiaires. La ségrégation de ces villes est mesurée à partir des indices classiques de ségrégation, et discutant les effets de la ségrégation dans ces villes en fonction des structurations hiérarchique et régionale dont les analyses montrent des effets emboîtés. L’approche privilégiée, en analyse spatiale, se fonde ensuite sur la notion de discontinuité, pour capturer les formes géographiques fines de la ségrégation sociale. Les discontinuités sont définies comme une forte différenciation à l’échelle locale du voisinage et mesurées par la dissemblance entre les block groups contigus. Sur les terrains principaux et comparés de Raleigh (NC) et de Seattle (WA), l’analyse porte sur les discontinuités structurelles et systémiques qui émergent pour plusieurs dimensions sociales importantes dans le contexte états-unien (appartenance ethno-raciale, âge, éducation, revenus) et pour trois décennies entre 1980 et 2010, à partir de données harmonisées. Au final, la thèse renouvelle le regard sur les débats de mesures de la ségrégation, sur les approches théoriques et méthodologiques des morphologies urbaines, tout en éclairant les modèles métropolitains et les mécanismes ségrégatifs.