Thèse soutenue

HIF-1α, un acteur essentiel de la neurogenèse et de la migration radio-induite des cellules souches de gliomes

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Auteur / Autrice : Mahasen Osman Saati
Direction : Laurent Gauthier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiologie et biologie des organismes - populations - interactions. Neurobiologie
Date : Soutenance le 29/11/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Bio Sorbonne Paris Cité (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Laboratoire : Cellules Souches et Radiations (Fontenay-aux-Roses, Hauts-de-Seine)
Jury : Président / Présidente : Pierre Verrelle
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Gauthier, Pierre Verrelle, Fabien Milliat, Emmanuel Moyse, Alexandra Winkeler
Rapporteurs / Rapporteuses : Fabien Milliat, Emmanuel Moyse

Résumé

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La régulation de la neurogenèse embryonnaire implique de nombreux facteurs intrinsèques et extrinsèques délivrés avec une séquence temporelle stricte. Parmi ces facteurs, l’oxygène joue un rôle important dans la maintenance et la différenciation des cellules souches neurales (CSN). Dans ce contexte, le facteur de transcription HIF-1α, un des principaux intervenants dans les réponses adaptatives aux variations d’oxygène, pourrait jouer un rôle majeur dans la neurogenèse embryonnaire notamment au niveau des CSN. Dans ce but, nous avons évalué les conséquences de la perte de HIF-1α sur la neurogenèse en développant un modèle de souris transgénique Glast-YFP-CreERT2 ; HIF-1α flox/flox dans lequel HIF-1α est spécifiquement inhibé dans les cellules de la glie radiaire GLAST+, cellules faisant office de CSN chez l'embryon. Dans ce modèle HIF-1α CKO, une altération importante et rapide de l’angiogenèse corticale associée à une diminution de l’épaisseur du néocortex est observée. Ces changements ne sont pas corrélés à une mort cellulaire corticale mais sont associés à une diminution significative du nombre de mitoses et de la prolifération cellulaire au niveau des régions ventriculaire et sous-ventriculaire. Cette perte fonctionnelle de HIF-1α provoque également une diminution du nombre des cellules Sox2+ et Pax6+ et une augmentation des progéniteurs intermédiaires (Tbr2+). Ces données suggèrent donc que HIF-1α dans les CSN joue un rôle essentiel sur la neurogenèse embryonnaire. Parallèlement, j’ai participé à l’identification d’acteurs moléculaires impliqués dans la migration/invasion radio-induite des cellules souches de gliomes (CSG) précédemment mise en évidence au laboratoire. Nos résultats démontrent que la migration radio-induite des CSG est dépendante de HIF-1α qui intervient en régulant positivement la protéine JMY qui, de par son activité de polymérisation des filaments d’actine favorise la migration cellulaire. A l’instar des CSG, des expériences de vidéo-microscopie montrent que la migration radio-induite observée dans les CSN est également dépendante de HIF-1α. En conclusion, le développement d’un modèle transgénique knockout conditionnel inductible Glast-YFP-CreERT2 ; HIF-1αflox/flox nous a permis de caractériser l’importance de HIF-1α dans les CSN au cours de la neurogenèse. Son utilisation devrait également nous permettre d’identifier de nouveaux acteurs moléculaires dépendants de HIF-1α impliqués dans la migration radio-induite des CSN et des CSG. De par leurs caractéristiques communes avec les CSG, l’identification de ces nouveaux acteurs identifiés dans les CSN pourrait représenter de nouvelles cibles thérapeutiques afin d’améliorer à plus long terme l’efficacité des traitements des patients atteints de glioblastomes par l’inhibition de mécanismes moléculaires stimulant la migration radio-induite des CSG au cours de la radiothérapie.