Msx2 et Sost/Sclérostine : deux modulateurs du développement et de la réparation de la dentine
Auteur / Autrice : | Nawel Amri-Ibn Elhadj |
Direction : | Ariane Berdal, Catherine Chaussain-Miller |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie. Physiologie et physiopathologie |
Date : | Soutenance le 23/11/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Bio Sorbonne Paris Cité (Paris ; 2014-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019) |
Laboratoire : Centre de recherche des Cordeliers (Paris ; 2007-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Brigitte Alliot-Licht |
Examinateurs / Examinatrices : Ariane Berdal, Catherine Chaussain-Miller, Brigitte Alliot-Licht, Jean-Christophe Farges, Maryline Minoux, Xavier Houard, Claire Bardet | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Christophe Farges, Maryline Minoux |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les signalisations Wnt (canonique Wnt/β-caténine et non-canoniques) sont partie prenante des communications cellulaires craniofaciales. Notre travail est dédié aux antagonistes de Wnt dans les étapes tardives du développement cranio-facial, la majorité des études ayant porté sur sa morphogenèse précoce. Un premier screening de ses antagonistes a permis de positionner Sost/Sclérostine comme l’intervenant principal pour la dentinogenèse. La thèse porte sur le rôle de Sost/Sclérostine dans le mésenchyme pulpaire. L’hypothèse était que les contraintes micro-environnementales (éruption dentaire, trauma et coiffage pulpaire) modulent son expression et que les modulations du signal Wnt/β-caténine ainsi induites coordonnent les étapes clés à l’intérieur du mésenchyme selon une approche l’intégrant au complexe formé par la dent et l’os péridentaire. De par nos données préliminaires lors de la croissance et de la cicatrisation, les processus visés ont été (1) la différenciation odontoblastique des progéniteurs pulpaires et leur activité de dentinogenèse, (2) leur synergie avec les dynamiques radiculaires et osseuses et (3) la réparation dentinaire.Les souris invalidées pour l’homéogène Msx2 (Msx2 KI) ont été le modèle d’inhibition du signal Wnt/β-caténine du fait de la surexpression de Sost/Sclérostine, et la souris invalidée pour Sost, Sost-/-, a constitué les modèles d’inactivation. Le complexe dentoalvéolaire a été étudié des premières semaines post-natales à l’âge adulte ainsi que dans une cinétique de réparation dentinaire induite par chirurgie. Sost/sclérostine a été étudié parallèlement aux processus cellulaires de la croissance, de la biominéralisation et de la réparation.Les échantillons ont été analysés par l’imagerie dynamique, l’histologie, l’histomorphométrie, et l’immunomarquage grâce à la collaboration des deux équipes pour l’analyse des tissus minéralisés oraux, hétérogènes et complexes. Les méthodes de biologie cellulaire, moléculaire et de biochimie ont été appliquées in vivo après microdissection du mésenchyme pulpaire de souris et ex vivo dans les cellules issues des souris mutées.En résumé, les résultats obtenus sont que les niveaux d’expression (excessive ou bloquée) de Sost/Sclérostine affectaient la différenciation des odontoblastes, la quantité et la qualité de la dentinogenèse. Ces modulations du signal Wnt/β-caténine avaient une répercussion sur le système dento-osseux, notamment l’élongation de la racine dentaire, ainsi harmonisée avec le métabolisme osseux péridentaire lors de la croissance. Le complexe dento-maxillaire abrite un nombre important de cellules en interaction, à la fois répondantes et stimulantes de Wnt/β-caténine. La sclérostine y opère de façon autonome dans le mésenchyme et intégrée dans l’ensemble dentoalvéolaire. Elle coordonne le processus de dentinogenèse et le modelage osseux péridentaire dans leur dépendance aux contraintes biomécaniques.