Thèse soutenue

Evolution de l'industrie japonaise du disque : application au cas du label indépendant "Nippon Columbia"
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Auteur / Autrice : Caroline Boissier
Direction : Claude Hamon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et littératures étrangères. Asie orientale et sciences humaines
Date : Soutenance le 02/07/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langue, littérature, image, civilisations et sciences humaines (domaines francophone et anglophone) (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche sur les civilisations de l'Asie orientale (Paris ; 2006-....)
établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Annick Horiuchi
Examinateurs / Examinatrices : Claude Hamon, Annick Horiuchi, Anne Gossot, Christophe Charles, Noriko Berlinguez-Kôno, Alexandre Roy
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Gossot, Christophe Charles

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse consiste à interroger l’évolution du label indépendant Nippon Columbia durant l’ère mécanique, l’ère analogique, et l’ère numérique, en examinant plus particulièrement la structuration de cette entreprise et celle de l’industrie musicale japonaise, le développement technologique des supports musicaux, ainsi que la propagation de divers genres musicaux aussi bien japonais qu’occidentaux dans l’univers musical japonais. Son objectif est de comprendre la longévité de ce label musical fondé il y a plus d’un siècle. En examinant le développement de cette maison de disque, il s’agit de comprendre l’évolution de l’industrie musicale japonaise, qui bien que basée sur l’industrie musicale occidentale, a su se doter d’une structure administrative qui lui est propre, d’une technologie de pointe pour ce qui est des supports et appareils musicaux, et d’un son musical qui place celle-ci au second rang du marché international du disque. Cette analyse repose sur l’histoire de Nippon Columbia tout au long de ses trois ères, en prenant appui sur les regards de nombreux spécialistes (pour la plupart japonais) de l’industrie musicale japonaise. Les résultats démontrent comment Nippon Columbia, confrontée à de nombreuses reprise à des crises aussi bien dans le domaine technologique (crise du disque, crise de la radio, contrefaçons, etc.) mais aussi socio-politiques (montée du militarisme, expansionnisme asiatique, occupation américaine, grèves, etc.), a su s’adapter afin de se développer et de rester compétitive. Par ailleurs, en tant que maison de disque indépendante, Nippon Columbia ne s’est pas cantonnée à un seul genre musical, comme cela arrive bien souvent. Elle a su implanter et populariser des genres musicaux encore nouveaux au Japon pour l’époque, tel que le blues, le jazz ou les musiques de films dans les années 1910-1920 ; le rockabilly, le rock, la folk et la pop dans les années 1950-1960 ; et depuis les années 1970, des musiques issues de la world music, de la new music et du digital sound.