Thèse soutenue

Rôle de la sumoylation dans les activités de SAMHD1, un facteur de restriction du VIH-1 dans les cellules non cyclantes

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Auteur / Autrice : Charlotte Martinat
Direction : Alessia ZamborliniAli Saïb
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Médecine. Virologie
Date : Soutenance le 19/09/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Hématologie, oncogenèse et biothérapies (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Laboratoire : Génomes, biologie cellulaire et thérapeutiques (Paris ; 2009-....)
Jury : Président / Présidente : Pierre-Emmanuel Ceccaldi
Examinateurs / Examinatrices : Alessia Zamborlini, Ali Saïb, Pierre-Emmanuel Ceccaldi, Lucile Espert, Guillaume Bossis, Florence Margottin-Goguet, Asier Sáez-Cirión
Rapporteurs / Rapporteuses : Lucile Espert, Guillaume Bossis

Résumé

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Depuis sa découverte il y a sept ans, les recherches intensives sur SAMHD1 en ont fait un facteur cellulaire important qui limite la réplication du virus de l’immunodéficience humaine de type 1 (VIH-1) à l’étape de transcription inverse dans les cellules immunitaires non-cyclantes. Le VIH-2 et certains virus de l’immunodéficience simienne (VIS) surmontent cette restriction en exprimant la protéine Vpx, qui conduit SAMHD1 à sa dégradation protéasomique. De nombreuses données expérimentales indiquent que l’activité triphosphohydrolase (dNTPase) de SAMHD1, qui diminue les niveaux cellulaires de dNTP, est responsable de la restriction. Cependant, la seule expression de SAMHD1 ne suffit pas à rendre les cellules résistantes à l’infection par le VIH-1 et ce quel que soit le type cellulaire. De plus, il n’existe pas de corrélation stricte entre la fonction neutralisante de SAMHD1 et sa capacité à dégrader les dNTP. Il a été suggéré que la phosphorylation du résidu T592 puisse inhiber les fonctions antivirales de SAMHD1 dans les cellules en division. Cependant, l’étude de mutants phospho-mimétiques ou phospho-ablatifs mène à des résultats contradictoires. Ces données permettent d’envisager que l’activité antivirale de SAMHD1 ne repose pas exclusivement sur son activité dNTPase et que sa régulation ne peut pas être expliquée que par la phosphorylation. Nous avons démontré que SAMHD1 est modifiée par la SUMOylation, i.e. une modification post-traductionnelle consistant en la conjugaison réversible des protéines SUMO ; et avons identifié les sites principaux modifiés. Nos résultats indiquent que les mutations empêchant la SUMOylation de SAMHD1, particulièrement celle du résidu K595 adjacent au résidu phosphorylable T592, invalident sa fonction antivirale sans affecter son activité dNTPase. Un phénotype similaire est observé après suppression de la région C-terminale de SAMHD1 (résidus 595-626). Nous suggérons donc que les résidus K595 SUMOylé et T592 phosphorylé font partie d’une interface responsable du recrutement d’un co-facteur méconnu, dépendant du type cellulaire, et pouvant jouer un rôle dans le mécanisme de restriction de l’infection par le VIH-1. Notre travail permet d’entrevoir un nouvel aspect de la régulation de SAMHD1 et contribue à la caractérisation des mécanismes moléculaires sous-jacents à son pouvoir antiviral. L’identification d’un ou plusieurs partenaires cellulaires de SAMHD1 permettra de mieux comprendre le mécanisme de restriction et pourra servir de cible thérapeutique pour combattre l’infection par le VIH-1