Thèse soutenue

Echos X dans la zone moléculaire centrale. Une histoire de l'activité du trou noir galactique au cours du dernier millénaire

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Auteur / Autrice : Dimitri Chuard
Direction : Régis TerrierAndrea Goldwurm
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique de l'Univers
Date : Soutenance le 22/11/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la terre et de l'environnement et physique de l'univers (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Laboratoire : AstroParticule et Cosmologie (Paris ; 2005-....)
Jury : Président / Présidente : Antoine Kouchner
Examinateurs / Examinatrices : Régis Terrier, Andrea Goldwurm, Guillaume Dubus, Massimo Cappi, Thibaut Paumard, Hélène Sol
Rapporteur / Rapporteuse : Guillaume Dubus, Massimo Cappi

Résumé

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Comme la plupart des galaxies massives, la Voie lactée héberge en son centre un trou noir supermassif. Contrairement aux noyaux actifs, celui-ci brille par la faiblesse de sa contrepartie radiative, la source Sgr A?, dont la luminosité est inférieure de près de neuf ordres de grandeur à la luminosité limite d’Eddington. Plusieurs traces indirectes suggèrent cependant que le trou noir galactique a connu des épisodes d’activité plus intense dans le passé. La réflexion des rayons X émis lors des plus récents de ces épisodes est notamment observée aujourd’hui sur les nuages de la zone moléculaire centrale. À partir de l’observation de ces échos de lumière, cette étude offre une vision unique de l’activité du noyau galactique au cours du dernier millénaire. Elle confirme en particulier que l’émission non thermique diffuse du complexe moléculaire Sagittarius C, étudiée avec les satellites Chandra et XMM-Newton, résulte bien du phénomène de réflexion. La localisation individuelle des structures brillantes est rendue possible par l’utilisation de modèles spectraux Monte-Carlo, dont le modèle rayflX développé spécifiquement pour rendre compte du phénomène de réflexion et, notamment, de ses aspects temporels. À partir des spectres de huit nuages issus des quatre principaux complexes moléculaires des régions centrales de la Galaxie, ce travail fournit la première preuve quantitative avec un haut niveau de confiance de l’existence de deux sursauts d’activité de Sgr A?se propageant dans la zone moléculaire centrale, dont l’âge, la durée et la luminosité peuvent être déterminés. Ces résultats fournissent de nouvelles contraintes pour l’étude du cycle d’activité de Sgr A? et ouvrent la voie à une caractérisation par tomographie de la distribution de matière au centre de notre galaxie.