Thèse soutenue

Devenir et impact de nanoparticules manufacturées et issues de l’usure des freins sur la barrière épithéliale respiratoire

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Auteur / Autrice : Chloé Puisney-Dakhli
Direction : Armelle Baeza-SquibanJean-François Berret
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiologie et biologie des organismes, populations, interactions. Toxicologie
Date : Soutenance le 27/09/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Médicament, toxicologie, chimie, imageries (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Laboratoire : Unité de biologie fonctionnelle et adaptative (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Yong Chen
Examinateurs / Examinatrices : Armelle Baeza-Squiban, Jean-François Berret, Marie Carrière, Sylvain Billet, Caroline Roques
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie Carrière, Sylvain Billet

Résumé

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La pollution particulaire de l'air provient de différentes sources dont le trafic routier et est reconnue pour avoir un impact significatif sur la santé. Grâce à un meilleur contrôle des émissions à l'échappement, la contribution des émissions non liées à l’échappement à la pollution de l’air s’accroit. Dans celles-ci- se trouvent les particules d'usure des freins dont la toxicité est mal caractérisée. Dans cette thèse nous avons travaillé sur des particules d’usure de freins recueillies sur différents véhicules avec pour objectif une caractérisation physico-chimique et toxicologique de ces particules et de leur fraction nanométrique. Ces particules présentent une hétérogénéité de forme et de taille avec une fraction nanoparticulaire dont le fer et le cuivre sont les composants principaux. L’étude toxicologique a été réalisée sur un modèle 3D de cellules épithéliales bronchiques humaines (Calu-3) cultivées en Transwell® permettant d’obtenir une barrière épithéliale respiratoire. Les nanoparticules (NPs) jusqu’à 100 µg/cm² n’affectent pas la viabilité cellulaire à 24h et n’induisent pas de réponse-proinflammatoire. La technique de « single Particle ICP-MS » nous a permis de démontrer qu’elles sont capables de traverser la barrière respiratoire en faible quantité, probablement par transcytose. De plus ces NPs induisent l’expression et la production de la mucine MUC5AC par un mécanisme dépendant de la voie du récepteur à l'EGF. Dans un test de blessure réalisé sur un épithélium pré-exposé aux NPs, la vitesse de réparation de la lésion n’est pas modifiée mais la prolifération est plus importante que dans un épithélium non pré-exposé. En conclusion, la fraction nanoparticulaire métallique présente dans les particules d'usure des freins traverse faiblement la barrière épithéliale bronchique, induit la production de mucus et active la prolifération lors de la réparation ce qui pourrait suggérer une implication dans le remodelage des voies respiratoires.