Thèse soutenue

Considérations actuelles sur la perversion féminine : Recherches cliniques en milieu carcéral

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Auteur / Autrice : Virginie Tournefier
Direction : Patrick Guyomard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie. Recherche en psychopathologie et psychanalyse
Date : Soutenance le 26/05/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Recherches en psychanalyse et psychopathologie (Paris ; 2001-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherches Psychanalyse, Médecine et Société (Paris ; 2001-....)
établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Paul-Laurent Assoun
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Guyomard, Paul-Laurent Assoun, Vincent Estellon, Magali Ravit, Isée Bernateau
Rapporteurs / Rapporteuses : Vincent Estellon, Magali Ravit

Résumé

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À partir d’une pratique clinique au sein d’un Service Médico-Psychologique Régional d’une maison d’arrêt, cette thèse vient interroger la question de la perversion chez la femme. Si on constate de nombreuses controverses sur ce sujet, faut-il pour autant dire que la femme échappe à la perversion ? Souvent considérées comme victimes passives, le rôle de ces femmes dans le scénario criminel est perçu comme secondaire, au service d’un autre, de son compagnon par exemple. Si dans nos imaginaires, la perversion est associée aux hommes, la part de destructivité chez la femme a longtemps été niée, alors qu’historiquement et cliniquement, elle est manifeste. Par leurs mises en acte, ces femmes témoigneraient d’une impasse quant à leur construction subjective. C’est pourquoi nous nous intéresserons tout d’abord aux enjeux et aux incidences de la période préoedipienne sur leur devenir-femme. Leur soumission à un Autre ouvrira une réflexion sur la notion de complicité comme véritable statut, avec l’importance de la présence du regard d’un Autre à provoquer ou à angoisser. À travers la présentation de situations cliniques, je vais tenter d’aborder différentes figures féminines de la perversion. Du meurtre d’enfant aux violences sexuelles commises par des mères, en passant par la passion amoureuse et la séduction perverse, nous nous confronterons également à la violence barbare de jeunes adolescentes.La diversité des cas cliniques souligne la complexité de cette question de la perversion chez la femme. La place de la haine, du sacrifice à un Autre, et enfin de la perversion des idéaux seront interrogés, avec notamment la mise en évidence comme hypothèse, l’impossibilité de constituer un fantasme matricide structurant chez ces femmes qui ont alors recours, dans le réel, à des passages à l’acte pervers.